1/ La sentinelle – Arthur C. Clarke (« Histoires d’envahisseurs »)
Parution en VO dans « 10 Story Fantasy » en 1951 ; en VF à de multiples reprises dont la première, semble t’il, remonte à 1967 in Planète n° 32 (une revue).
« La sentinelle » est une des plus célèbres nouvelles de l’Age d’Or de la Science-Fiction (voire de la SF tout court). Non pas tant grâce à ses qualités que par le destin historique qui lui fut réservée. Sur le fil d’une dizaine de pages (14), elle transporte entre ses mots, une idée-miracle qui bâtit son renom via les possibilités cinématographiques que Stanley Kubrick y décela et mis en œuvre avec le succès que l’on connait.
La nouvelle, en compagnie de « A l’aube de l’Histoire » du même auteur, constitue une des amorces scénaristiques de « 2001, l’Odyssée de l’Espace ». Via la collaboration du cinéaste et du romancier, chacun prolongeant la nouvelle initiale au jour le jour de ses idées, est née une mouture romanesque définitive qui fut éditée sous le titre du long-métrage.
Le sujet : l’Homme, explorant la Lune, y découvre un artefact en forme de pyramide, sans doute d’origine E.T., âgé de quelques milliards d’années, protégé par un champ de forces infranchissable. Via ses tentatives (y compris violentes) d’y pénétrer l’Homme signale, par là-même, aux entités (E.T. ou autres) à l’écoute, que la race humaine est prête à s’affranchir de la Banlieue de la Terre pour conquérir les Etoiles. C’est un témoin d’Evolution, un bâton de relais entre le Berceau de l’Humanité et un Nouvel Age de son existence …. une Sentinelle aux aguets des bruits à venir de l’Humanité.
L’idée est grandiose mais la nouvelle s’y montre à l’étroit, son expansion en vase clos en limite les extrapolations ; la fin est, tout naturellement, largement ouverte. Le roman et le film, en ce sens, sont d’excellents vecteurs pour en agrandir les perspectives.
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