1975, dans le sillage magique d’Ange, les orléanais de Mona Lisa se cherchent une voie prog-rock, typée made in France, avec « Grimaces » leur second album.
Et c’est réussi.
Une reprise de Brassens en ouverture avec « La mauvaise réputation » en écho à « Ces gens-là » des belfortains en 73 dans l'album « Le Cimetière des arlequins ».
Une atmosphère médiévalo-cosmico-onirique touchante, attachante et bien rendue, d’où se détachent claviers et guitares, les ronrons prégnants de la basse et une manière assez typique des 70’s de jouer de la batterie. Et, cette voix théâtrale en diable qui domine tout et apporte, à qui écoute et ferme les yeux, la nostalgie d’une époque enfuie (sauf pour Ange qui tourne toujours).
Au cœur des 70's françaises semblèrent se pousser du coude quelques combos prog-rock imprégnés de ruralité, de contes fantastiques, de visions oniriques médiévales, de grimoires, de potions, de magiciens, sorciers et fées ...etc ... dans une lignée folk première bientôt électrifiée (Malicorne) et sous influence anglaise, telle celle de Genesis, par exemple.
Le graphisme en une et deux de pochette (aucune trace de l'auteur) est typique de ce que proposait le rock au cœur des seventies: une évocation sci-fi et fantasy en recto doublée, en verso, de portraits de groupe hyper-colorisées par plaques.
A noter, en insert, la présence manuscrite des paroles; un ajout bien utile d'une plaisante lecture sur le fil de l'écoute du LP.
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