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samedi 27 juin 2020

Chapeau! Felix - Un livre-disque





"Chapeau! Félix": un livre-disque

Félix Leclerc (1914-1988). Mes souvenirs remontent, malléables et sans doute déformés au fil des ans. L’homme est, un parmi tant d’autres, fragment de mon enfance et de mon adolescence. Ses chansons dansent à nouveau sur mes tympans, me reviennent en échos lointains d’un monde autre, doucement tranquille et serein. Instants hélas effacés si Babelio, Masse Critique, La Montagne Secrète Ed. n’étaient pas passés par là. Merci à eux…

Bonjour la nostalgie.

Un temps, durant l’extrême bout des 50’s, la totalité des 60’s et un tout petit brin des 70’s, à mi-chemin des Trente Glorieuses, la télé à la maison fut exclusivement sans télécommande, diffusant à des heures bien sages des programmes gentillets en noir, blanc et gris bien baveux. Le poste n’avait que peu de boutons pour trouver les rares chaines proposées.  Mon PAF d’alors épousa, les yeux éblouis, l’immobilité de la mire, le petit train d’«Interludes» et le générique d’« Histoires sans paroles ». La France entière cherchait alors en vain, sous les écrans bleutés posés sur les tables de salon, les jambes des présentatrices qui en femmes-troncs télévisuelles, souriantes et à la diction parfaite, nous invitaient à la fête à venir avant de s’afficher honteusement à la une des magazines à scandales quand elles montraient leurs genoux. Les rares émissions de variétés proposaient, entres autres désormais vieilleries alors en vogue, une race de chanteurs aujourd’hui disparus, en costard-cravate, bien mis sur eux, guitare classique en arpèges harmonieux et accords plaqués. Seuls sur scène face au micro solitaire, sans soutien rythmique, sans chorégraphie si ce n’est celle du pied battant le rythme sur le dessus d’une chaise.

Guy Beart, Georges Brassens.. et, ici, Felix Leclerc : sa haute silhouette dégingandée, sa tignasse blonde et son accent québécois. L’auteur-compositeur-interprète importait dans l’hexagone cette autre France du lointain Québec, le caribou qui n’osait pas encore laisser trainer quoi que ce soit dans son sillage sur la neige (Ôh que non, l’époque était prude), l’orignal, la neige et le froid. L’homme aimait la langue française, les mots bien choisis, soigneusement agencés au service de phrases qui avaient du sens.

Felix Leclerc (1914-1988) : un artiste québécois multifacettes de la musique aux mots, des images aux scénarios. Touche à tout radio, théâtre, télévision et chanson.

Neuf de ses chansons en CD joint et lyrics imprimés (plus « Cadet Rousselle », une chanson populaire française du XVIII e siècle) font ici tribute hommage sous le titre « Chapeau Felix », revisitent sous des orchestrations modernisées son univers enchanteur et poétique. Quatre voix féminines sont de la fête, celle des moments signés hors du temps et qu’il faut apprécier au mieux quand ils surviennent. A noter que le CD inclus propose, outre les fichiers son, les lyrics imprimables et une courte video intitulée « Felix Leclerc chante Cadet Rousselle »

Felix Leclerc était sorti doucement de ma vie par la fenêtre en noir et blanc de l’écran TV, il y est revenu, bonjour la nostalgie, via ses chansons mais aussi les illustrations en couleurs de Jean Dallaire (1916-1965), un artiste peintre cubiste, lui aussi québécois. Elles évoquent un « Cadet Rousselle » campé moqueusement dans ce que la chanson décrit de lui.

Titres à écouter en priorité : « Cadet Rousselle » ; « Le petit bonheur », l’éternel « Hymne au printemps » et à mon sens la perle qu’est « le train du nord » qui, au gré d’écoutes sans cesse réitérées, m’a beaucoup plu et inspiré le bout de rien qui suit quand, quelque part, ce luxueux et bel objet semble aussi destiné à nos chères têtes blondes :

« Swinguent swinguent les mots,  dansent dansent les marmots.
Clapent clapent les mains, tandis que roule roule le train.
Tapent tapent du pied, claquent claquent des doigts.
Loco loco sans boussole, tous tous la laisse seule.
Plus personne à bord,
Qui donc pour le sifflet tirer ? »

« Chapeau ! Félix » 

15 commentaires:

  1. Bel hommage nostalgique ;-)
    Reste à tester ce disque avec les enfants de maintenant! je me demande bien si les parents leur font écouter des musiques et chansons?
    Quand les miens étaient petits, je leur faisais écouter quelques classiques, deux ou trois CD avec des berceuses.. etc

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    1. On commence avec eux au berceau, nous parents, avec des berceuses: ils se finissent au dafalgan en headbangant le death metal contre les murs . MDR
      https://www.youtube.com/watch?v=4XlO16tz2-A (exemple de death metal)
      https://i.chzbgr.com/full/8369527552/h08A32DEE/heavy-metal-constructioning

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    2. Même les perroquets finissent mal avec çà.
      https://giphy.com/gifs/fKwpeyXg2rBPa/fullscreen

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    3. _ « Cheyenne (...) les enfants de maintenant! je me demande bien si les parents leur font écouter des musiques et chansons? »

      Pour ce qui est de ma nièce (5 ans )(et demi !!!), elle apprécie de petits livres musicaux reprenant les mélodies de classiques de la variété française – de Serge Gainsbourg à Johnny Hallyday en passant par Claude François ou Jean-Jacques Goldman...

      En ce moment, elle a une préférence pour George Brassens.
      Et ça tombe bien car j’ai un petit livre avec les paroles de la plupart de ses chansons (souvenir d’un cours de philo, au lycée), alors je lui rajoute des couplets...
      Seulement, ça m’oblige à être attentif à contourner des allusions grivoises, remplacer certains mots (« enfants de sal... euh, d’idiots... ») : sacré George ! ^^

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    4. Les bonnes références perdurent, les autres s'essoufflent et trois petits tours et puis s'en vont.
      Steve Waring s'y était amusé et a marqué son temps avec "les grenouilles" (pour qui j'ai une énorme faiblesse) et "Le matou revient" (pour sa structure blues très marquée)
      https://www.youtube.com/watch?v=gds7hAmI-QQ
      https://www.youtube.com/watch?v=YphbBFJ0sp0

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  2. Jim! ça fait des lunes qu'on t'a pas vu!
    Comme a dit Avin, on commence par leur faire écouter des classiques, et ils finissent par du heavy metal mdrrrr

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    1. Yes. La vie n'est qu'évolution (ou régression). Au biberon premier age j'ai commencé avec Saturnin:
      https://www.dailymotion.com/video/x7m8v1
      Aujourd'hui j'en suis à Motorhead:
      https://www.youtube.com/watch?v=MlzTET_8SQg
      Comme si un caneton, un jour ou l'autre, se devait de se métamorphoser en Lemmy Killmister (le chanteur/bassiste/génie)

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    2. @ Cheyenne, citation: "Jim! ça fait des lunes qu'on t'a pas vu!" >>>>> Les rivages SFFF n'ont été, ici, que peu abordés ces temps. Faut dire que je ralentis mon rythme de lecture sous l'effet conjoint d'un problème de concentration et surtout par manque de temps à consacrer aus pages tournées.

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    3. Au sujet de Motorhead. Il faut, sous peu, que je me fende d'une chro d'album de Motorhead. C'est quand même la quintessence du hard-rock. Le groupe m'est revenu en âme en rencontrant un maçon qui part en trip total dès que, montant un mur, il entend le groupe à la radio.
      https://www.youtube.com/watch?v=eBIa0o36pPo

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  3. _ Cheyenne : "Jim! ça fait des lunes qu'on t'a pas vu!"

    Salut, Cheyenne !

    Ça faisait quelque temps que je n’avais pas posté de commentaire mais ce ne veut pas dire que je ne lisais pas les articles, à la convergence de ces parallèles ou sous le regard bienveillant d’un Bouddha de jade...

    _ Avin : "Les rivages SFFF n'ont été, ici, que peu abordés ces temps. Faut dire que je ralentis mon rythme de lecture sous l'effet conjoint d'un problème de concentration et surtout par manque de temps à consacrer aux pages tournées. "

    Trop souvent, je n’explore que ces rivages. C’est un tort ; mais je lis finalement peu en volume et comme toi – comme nous tous – suis occupé par tous les autres aspects de ce machin qu’on appelle la vie...
    Alors sur mon temps libre, je vise essentiellement mes genres de prédilection (en ce moment, plus que de la SF, de l’horreur, en plein effervescence côté anglophone).

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    1. salut aussi, Jim ;-)
      de l'horreur anglophone? et on peut avoir un titre ? ;-)

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    2. Beaucoup de nouveaux noms sont apparus sur la scène horrifique. Aux USA comme au Canada, en Grande-Bretagne ou en Australie.
      Et de ce que j'ai lu, la qualité semble accompagner la quantité.
      (Ce qui est exaltant, c'est la diversité des œuvres, leurs auteurs et autrices venant d'horizons culturels très variés.)

      Peu de traductions en France, hélas...

      Pour citer un titre, je dirais Possession de Paul Tremblay (repris en poche, chez Pocket).
      C'est un peu L'exorciste réécrit par un auteur non-religieux. Une histoire terrible, avec de beaux personnages féminins (notamment la jeune narratrice).

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    3. Jim, je suis allée voir la fiche de Possession sur Babélio.. ça me plait bien! donc je l'ai mis dans mon pense-bête ;-) merci

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    4. En effet, le pitch semble bien flippant. Me sont remontés en souvenirs deux titres à la lecture de sa 4 de couv, ce en territoire voisin SF: "Le prix du danger" et "la nuit du sagittaire" de, respectivement, Sheckley et Pelot qui, eux aussi, en leurs temps avaient tracé la TV en direct dans ses extrêmes. Je suis curieux de voir ce que l'archétype fantastique classique de l'exorcisme peut donner avec un ingrédient contemporain. Encore que la couverture en "J'ai Lu" de Poltergeist que je n'ai pas lu (une image brouillée télévisuelle) me ramène à AlloCiné qui précise, je cite: "L'heureuse famille Freeling mène une vie tranquille et prospère dans la petite ville de Cuesta Verde. Cependant, leur maison devient le théâtre d'étranges phénomènes quand des objets commencent à se déplacer et que le sol se met à trembler. Une nuit, la petite Carol Anne disparaît et se met à communiquer avec ses parents à travers la télévision. Les Freeling font alors appel à un parapsychologue."

      https://images.noosfere.org/couv/j/jl1394-1982.jpg

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    5. Poltergeist (le film), un classique de l'épouvante qui m'a bien déçu : trop de la patte du producteur et scénariste Steven Spielberg ; pas assez de celle du réalisateur Tobe Hooper...

      Spielberg, qui avait déjà adapté Richard Matheson, s'est très certainement inspiré de sa nouvelle "Tina a disparu" (voire de "Derrière l'écran").

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