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mardi 1 octobre 2024

Gilles n°10 The Who

            Gilles, c’est un pote de ma vie réelle. Il dessine, il peint, il expose. Et il a une patte que je lui envie.  

            Son créneau graphique : revisiter à sa manière les discographies de groupes rock qui ont fait l’histoire musicale du genre en proposant pour chacun, par lots de 9, certaines illustrations de leurs pochettes d’albums respectives … Elles vous rappelleront, pour la plupart, bien des souvenirs nostalgiques. Sur le fil des 53 tableaux que comporte, à ce jour, la série se déroulent lentement les années passion-rock de mecs de mon âge qui ont plongé avec goinfrerie dans la zikmu-rock & consoeurs.

            Ci-dessous, le 10ème de la série. A suivre pour les autres.

 

         

         The Who première époque, versant mod :  habits immaculés, cravate mince et futal étroit, cheveux mi-longs. Scooters Vespa customisés d'une multitude de rétroviseurs et de phares chromés. Une musique teintée rhythm n’ blues, soul & ska tapageuse et bagarreuse. Les Who en furent les pontes musicaux, les voyous bruyants, les fers de lance sauvages et insolents.  

The Who deuxième époque, versant hippie : Daltrey en veste à franges et micro virevoltant ; Entwistle en fourreau squelette ; Townsend en combi blanche façon « droug » d’Orange Mécanique, le film.

A quick One (1966). Le deuxième album studio. Une excellentissime pochette Pop-Art.  Le graphiste, Alan Aldridge, se montre dans l’erreur : John Entwistle dessiné gaucher alors qu’il est droitier.

Magic Bus On Tour (1968). Le titre laisse supposer un album live. Que nenni. C’est une compil studio de 1968 centrée sur les débuts du combo. Une dizaine de titres en queue de mouvance mod des mid-sixties anglaises. Le traditionnel et inamovible bus à impériale en une de couv, ses lettrages psyché, ses fleurs et couleurs flashy, les Who chahuteurs et souriants, autant d’éléments qui ébauchent logiquement un pas vers le mouvement hippie de fin de décennie (que le groupe ne sera jamais malgré sa présence à Woodstock), histoire de rester dans l’air du temps.

Exciting (1968) : The Who branchés époque mod, une compil en import Japan, une pochette pop art.

Tommy (1969). L’album est double, la pochette triple, l’illustration est célèbre (des colombes, des cumulus, des chandeliers, un monde-vitrail). Le LP a une prolongation cinématographique à titre de BOF (le visage de Daltrey en verres-miroirs et symétrie horizontale), une autre symphonique (des boules de flipper, « Tommy » en lettres-néon).

Anecdote : la compilation « Odd’s & Sod’s » (1974) présente une chanson inédite, datée de 68, intitulée «Glow girl » ; elle apparait itou en bonus sur « The Who Sell Out » version remastérisée (1995). Répété 4 fois en queue de lyrics (sur l’air d’«It’s a boy»), le vers suivant «It's a girl, Mrs. Walker, it's a girl» laisse entendre que Tommy aurait pu être, dans l’imaginaire du compositeur, une fille … et le, monde du rock en aurait été changé. (Doit y avoir une autre explication ..!)

Who’s next (1971). Le groupe revient de concert quelque part en Angleterre; leur bus passe à côté d'un terril soutenu par quelques gros piliers en béton. Un rapprochement avec le monolithe noir de "2001 l'Odyssée de l'Espace" s'opère. Facétieux, potaches, un brin irrévérencieux, fidèles à leur réputation, les membres du groupe font stopper le bus. Une idée de derrière la tête vient de germer ; les vessies feront le reste. Des précisions, par la suite, laisseront entendre que:

_les besoins naturels n'étaient pas au rendez-vous et que de l'eau de pluie fut utilisée pour atteindre le but escompté.

_Pete Townshend, guitariste et compositeur du groupe, s'était vu refuser par Stanley Kubrick la mise en images de son opéra-rock Tommy au profit de 2001, l'odyssée de l'espace. Ceci expliquerait l'irrévérence ... mais ce n'est sans doute qu'une extrapolation trop facile.

Who’s last (1984).  Enregistrements live lors de la tournée d’adieu de 82 ; d’où le titre. Quid de l’Union-Jack froissé et brûlé en une de couv à l’opposé du drapeau anglais de « The Kids Are Alright » dans lequel le groupe s’endort ?

Bizarrement un live qui met plus en lumière Townshend qu’à l’ordinaire ; le guitariste fouette ses riffs, entre en solo comme un avion en crash ; sous ses moulinets frénétiques, il libère des scories rougeoyantes, des gerbes de feu, des écorchures métalliques solistes plus que de simples notes organisées en queue de rythmique. Keith Moon isn’t still alive and well, on fait sans. On est quand même assez proche de la magie de « Live at Leeds ».

The Who by numbers (1975) : un dessin signé Entwistle, une caricature du groupe, des nombres à relier pour le terminer.

Endless Wire (2006) : 24 ans après « It’s hard » (1982). Un opus sans Entwistle décédé en 2002. Une pochette, semble t’il, en clins d’œil à celle de Tommy : colombes et artéfacts spatiaux lumineux et colorés.

View from a backstage pass (2007) : un bootleg live probable. L’illustration reprend le logo fléché de « Live at Leeds » et la silhouette de Townshend clouée en suspension dans l’image projetée de l’Union Jack.

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