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dimanche 4 juillet 2021

Voici l’homme – Michaël Moorcock

 

Réédition LDP SF n°7012 (1977)

 

 « Voici l’homme » (« Ecce Homo » en latin) est ce qu’aurait dit Ponce Pilate, à Jérusalem, en présentant Jésus à la foule, peu de temps avant la Crucifixion.

Michael Moorcock écrit dès les premières lignes, citant son héros : « Et [l’homme] leur parla, disant : « En vérité, je vous le dis, j’étais Karl Glogauer, et à présent je suis Jésus, le Messie, le Christ. Et il en fut ainsi. » ».

Ces premiers mots, considérés comme incipit pour le moins détonnant, intriguent, interpellent, interrogent, aiguisent la curiosité, poussent à aller plus avant. Les termes sont affûtés, imitent au millimètre près une prose typique que l’on pourrait croire issue des Evangiles. Quelqu’un d’autre que Jésus, peut-être, a t’il habité la peau du Christ ? Allons bon .. ! Le pitch est bien prometteur !

Moorcock ne fait pas encore mention de voyage dans le temps, mais l’idée chez le lecteur mijote déjà ; nous sommes quand même dans une collection SF, au cœur d’un genre qui a fait choux gras des « temposcaphes » et autres « chronobidules » aptes à visiter le passé comme si de rien n’était (ne serait). Le pitch prend de l’ampleur.

La 4 de couverture de la réédition en Livre de Poche SF n’est pas en reste, en rajoute même, lève le voile plus avant, avec ce qui ressemble à un spoil d’envergure délibérée*. Je ne peux vérifier si les mécanismes de présentation de l’édition originale et des rééditions successives sont de même eau, celle de 77 étant la seule que je possède.

« Il s'appelait Glogauer. Il avait remonté le temps, du milieu du XXe siècle jusqu'en l'an 28, pour chercher le Christ et assister à sa crucifixion. Et maintenant qu'il se trouvait sur la Terre Promise, il venait de rencontrer Jean Baptiste, le prophète, et déjà il lui parlait de Celui qu'il désirait voir et dont l'image l'avait toujours hanté, bien qu'il fût incroyant. Mais Jean Baptiste le regardait, un rien stupéfait. Comme si le nom de Jésus-Christ avait été prononcé devant lui pour la toute première fois. »

Me concernant, à l’époque de ma première lecture de l’ouvrage en 1977, ce stratagème d’auteur et celui éditorial ont fonctionné à merveille : happé et scotché je fus (vision d’un lecteur collé à un serpentin tue-mouches), sur le c** je suis resté, même si au final certaines visions en seconde lecture m’ont fait un tantinet grincer des dents.

Voyage dans le temps donc. Un homme du XXème siècle dans la peau du Christ ? Porteur à donf le postulat de départ, isn’t  .. ? Quelqu’un devait y penser tôt ou tard, non ? Peut-être, avant Moorcock, un autre auteur SF avait t’il déjà abordé un rivage similaire … va savoir ? Je chatouille ma mémoire à ce sujet ; seul remonte la nouvelle de Brunner: « Une passion pour les clous » (1965) et encore n’est-ce que du cousinage dans l’à-peu-près ; sinon gigote encore l'ultérieur « Un martien nommé Jésus » de Farmer (ce serait bien dans son genre, le chahutage religieux) mais ce n’est pour moi qu’un titre évocateur de similitude potentielle et une couverture en « Titres SF ». Sinon, "la Grande Anthologie de la Science-Fiction" (1983) en Livre de Poche SF semble avoir exploré la thématique des « Histoires divines ». A lire aussi sur des sujets très voisins : « Kid Jesus » de Pierre Pelot (1980) et « Jesus Video » d'​Andreas Eschbach (1998).

Un agnostique sur le Chemin de Croix ? On la sent venir à deux millénaires de distance, cette affaire-là. L’horizon d’attente est prometteur ; mais gare aux dérives iconoclastes en fragile équilibre, le sujet s’y prête. A première parution, le roman fit parler de lui dans le Landernau SF anglo-saxon ; à deux doigts du blasphème pour certains lecteurs.

Jugez-en.

XXème siècle. Au mitan des 60’s. Londres. Le lecteur rencontre Karl Glogauer, le héros. C’est un jeune londonien tristement bohème, un raté de la plus belle eau, un introverti inlassablement recroquevillé sur lui-même, mortifère, pleurnichard et renifleur, masochiste, immature, à l’auto-apitoiement constant ; il se complait à rater tout ce qu’il entreprend (socialement et affectivement) ; on le sent perpétuellement dans une volonté d’échec ; névrosé jusqu’à l’os, il entreprend des études de psychiatrie (quel cocktail détonnant .. !) qu’il ne mène pas à terme. Le voici de plus, tour à tour, au fil des pages, déniaisé par un prêtre, autosatisfait orgasmique, mal à l’aise avec les femmes (y compris avec sa maman décédée), homosexuel ponctuel/occasionnel pour des raisons qu’il ne comprend pas. Fait central, il se montre tour à tour agnostique, athée ou croyant ; illuminé à l’écoute de sectes religieuses (ou autres) ; obsédé par la Crucifixion, il semble désireux d’y assister si le moyen s’en présentait. Ses motivations à tenter le transfert temporel sont incertaines et antagonistes : prouver la réalité d’une déité ou dénoncer un mythe, un montage ultérieur sur le fil fantasmé d’idéalistes sincères ou malsain d’opportunistes aux aguets ?

Un génie du bricolage (façon système D) le convie au voyage dans le temps, il a la machine, il lui manque le cobaye. A ce dernier le choix de la destination. Ce sera près de Nazareth, en 28 après JC, à deux ans du Chemin de Croix. Advienne que pourra ..!

La suite appartient au récit …

Glogauer est un personnage complexifié à outrance (mais étonnamment crédible), Moorcock use du flou et c’est délibéré ; on croit le saisir, il s’échappe, s’enfuit, revient, repart ; c’est le fruit de son époque, celle pour qui, au final, tout semble facile mais rien n’est simple. Que comprend vraiment Karl Glogauer de lui-même, du plus profond de ses réflexions et motivations hétéroclites ? Rien et nous non plus. Moorcock, dans le twist final (celui-ci n’est pas prévisible), lui offrira une résurrection à la hauteur de ses interrogations inutiles.  Je vous en laisse l’énorme plaisir de la découverte.

« Glogauer, l'homme, était partagé entre les pôles du rationalisme absolu et du désir d'être convaincu par le mysticisme lui-même. »

Au Début il y eut une novela éponyme, datée de 1966 en VO. Quelques dizaines de pages sous Son Nom : Michael Moorcock. On la trouve au Commencement dans New Worlds : Sa Revue, Son fer de lance SF de la New Wave britannique. L’homme, en tant que Rédacteur en Chef, désirait plus de « F » que de « S » dans une Science-Fiction en place qu’il jugeait périmée ; il privilégia la belle prose et les innovations typographiques au détriment de l’idée. « Voici l’homme », la novela, obtint le Nebula en 1967 ; le court roman qui suivit, rien. Noosfere décline ce dernier en quelques moutures VF dont la dernière est chez l’Atalante in « La dentelle du cygne » (2002). Mon exemplaire est celui du Livre de Poche SF (1977). Dans tous les cas les traducteurs ont toujours été les mêmes : Martine Renaud et Pierre Versins.

Moorcock utilise une machine à voyager dans le temps. Il y est obligé. Elle se casse, tu m’étonnes, dès l’arrivée à destination. Sans espoir de pouvoir la réparer, Gloqauer est désormais bloqué dans le passé. N’en parlons plus, elle a rempli son rôle utilitaire ? Eh ben, si, revenons y.. ! Aucune explication sur le fonctionnement de l’engin, rationnelle ou fantaisiste, n’est apportée. Il n’a, du moins en VF, aucune dénomination autre que « machine temporelle » ; c’est bien léger et pour le moins évasif. Ce n’est, au final pour Moorcock, qu’une simple utilité interne à son récit. Pourquoi s’y appesantir plus avant, lui dénicher un nom sympa et évocateur, lui chercher une base de fonctionnement (même abracadabrante) ? L’auteur ne se soucie d’aucune crédibilité scientifique. En a-t-il seulement besoin, parait t’il juger ? La raison : New Worlds s’est bâti sur le parti-pris de blacklister le versant « Science » de la SF, de court-circuiter Campbell et sa conception du genre. Hard SF out, il ne reste que la « Fiction pure» pour lier la sauce. En termes de sciences dures, c’est le désert ou presque ; seule s’agite la psychiatrie jungienne. Sommes-nous à deux doigts de la Littérature Blanche dans un no man’s land incertain et des trans-fictions à venir ?

La 4 de couv, en pie bavarde, n’est pas avare de détails. Elle papote et spoile. L’idée de base est si forte d’explosivité, que révéler le fond de l’affaire (ou presque), n’affaiblira en rien l’envie, chez le lecteur lambda d’en TOUT savoir. Pour les autres, addicts SF de toujours, n’ayant pas encore lu le roman, le pitch de l’ouvrage est si présent dans leur savoir culturel du genre, qu’ils se contenteront des twists intermédiaires (eux aussi pas piqués des vers) et celui du bout du bout que je n’ai trouvé nulle part révélés.

Le récit possède d’énormes qualités de forme. Le déroulé de l’intrigue est magistralement conduit via les moyens ingénieux que Moorcock utilise pour faire avancer son sujet. Il n‘y a que peu d’effets New Wave, çà peut rassurer les allergiques. La lecture est aisée et logique. Les courts flashbacks pullulent presque à chaque fin de paragraphe ; Ils interagissent l’un l’autre, parfaitement huilés. Rien n’est inextricable ni confus malgré l’abondance des allers-retours temporels ; passé et futur s’emboitent ingénieusement l’un l’autre. Tout est raisonnable dans la forme. C’est une franche réussite.

L’auteur ira t’il au-delà de ce que son lecteur espère, voire redoute ? Ce n’est pas si simple, tout est vraiment plus complexe que çà. Nous sommes au mitan des 60’s à parution VO; la Contre-Culture, l’Underground, la Mouvance Hippie prônent le sexe libéré, la psychanalyse comme solution à tout, les inhibitions (y compris religieuses) enfin levées ... etc, tout laisse à penser que tout est permis.  Quoi d’étonnant à ce que Moorcock se soit jeté sur cette manne ? En sort un chef d’œuvre en plein accord avec son époque. La BOF l’accompagnant pourrait utiliser le psychédélisme musical d’alors : Grateful Dead, Jefferson Airplane, Quicksilver Messenger Service … etc. La durable absence de rééditions concernant « Voici l’homme » (1977>2001) est t’elle le signe éditorial fébrile d’avoir longtemps cru le thème central désormais hors phase avec nos années 2000 et 2010 ?

Au final, que nous offre vraiment l’auteur ?

1_Un voyage dans le temps standard, un de plus, dans un genre qui n’en manquait déjà pas, même en 66 ? Moorcock jouant du B.A.BA d’une SF à papa, celle des paradoxes potentiels induits comme autant de concepts ludiques ?  Le thème est tarte-à-la-crème, quelques fois même peau de banane. Mais bon, on ne déteste pas y revenir de temps à autres. Je n’entrevois aucun paradoxe temporel dans «Voici l’homme» (je peux me tromper). L’œuvre vaut mieux que çà, à mon sens. Cherchons ailleurs.

2_Une balade temporelle couplée à un détour par un univers parallèle ou une uchronie. Les deux hypothèses conserveraient au monde original (le nôtre) et à la branche-mère (notre bon côté du temps) toute la belle prestance du Christ et la Grandeur de Son Histoire ?

L’une suivant l’autre, ces deux hypothèses auront, tour à tour, votre préférence. Elles seront sans cesse exponentialisées par la présence d’un Christ revu et corrigé, au cœur d’un 5ème Evangile selon Moorcock ?

Moorcock signe un récit coup de poing propice au KO debout, une baffe à claquer la tronche des plus blasés. On ne peut nier la prise de risques de l’auteur en terre d’alors majoritairement conservatrice ; fut t’il banalement provocateur en ses années de contre-culture ? Démystificateur ? Iconoclaste ? Blasphémateur ? Je n’ai aucune réponse sûre à apporter. Toujours est t’il que l’on sent Moorcock joueur, amusé, quelques fois narquois, presque jubilatoire et rigolard.

A noter qu’il existe une courte BD (23 pages), adaptant le roman. Elle est signée Nino/Moench. Elle est au sommaire de la revue « L’Echo des Savanes Special USA » n°14. J’y vais de ce pas, histoire de prolonger le plaisir du roman.


* L’auteur, dès le début, ne semble faire mystère de rien. S’Il dévoile d’emblée son intrigue, cependant à mots couverts, sous nos yeux étonnés, c’est qu’il lui reste des coups de théâtre dans le secret de sa manche pour étonner ? Nombre de boites à secrets sont à ouvrir, les clefs viendront en leurs temps. L’horizon d’attente du roman n’est pas si simpliste que çà, un train pouvant en cacher d’autres. Certains lecteurs se douteront de la suite, flaireront même l’épilogue mais ne verront pas venir les mises en abime intermédiaires. Certains tournants vont être serrés, abrupts, voire choquants et déstabilisateurs. Je parie que vous en resterez sur le c**.

 

 
Edition originale VF 1972 - La Proue-La Tête de feuilles coll. Outrepart

 
Réédition 1974 - Les chefs-d'oeuvre de la Science-Fiction n°4 - Edito-service

 
                                                                                                                 Réédition 2001 - L'Atalante coll. LA Dentelle du Cygne


 

 Une très belle illustration signée Keith Roberts (si si) (le papa de "Pavane" et "survol", entre autres).

Merci S'a.

22 commentaires:

  1. Je viens de retrouver "La défonce Glogauer" dans ma bibliothèque.
    Dans une collection, "Titres SF" chez Lattès, qui a publié le pire ("Gare à la bête" et "Comme une bête" de P.J. Farmer et quelques autres boubouses) et le meilleur ("La Fontaine pétrifiante" de Priest).
    Je me disais justement que "Voici l'homme" aurait pu y paraitre.
    Et qui voici qui voila ? Le héros de "Voici l'homme", avec un titre énigmatique (je l'avais oublié celui-là).
    Je vais l'y retrouver de ce pas mais doute qu'une chro suive.
    Mais on ne sait jamais, sur un malentendu, çà peut matcher ....

    https://images.weserv.nl/?url=https%3A%2F%2Fmedia.biblys.fr%2Fbook%2F02%2F8202.jpg

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    1. j'avais juste trouvé le roman parfaitement inintéressant. Les états d'âme d'un personnage principal larmoyant m'avaient laissée complètement froide. Cette "étude psychologique" de bazar est effectivement typique d'une New Wave qui n'était pas (contrairement à ton "il privilégia la belle prose") focalisée sur la qualité de l'écriture (si ce n'est quelques gimmicks pénibles) mais sur le fameux "inner space" (qui s'opposait à l'outer space exploré par la SF classique).
      La relativement faible présence du texte est probablement due non pas à son postulat vaguement iconoclaste mais sans doute au côté particulièrement "daté" de l'ensemble.
      Pour mémoire, "La défonce Glogauer" ("Breakfast in the ruins")est encore pire dans le genre "je-brise-les-tabous-et-j-épate-le-bourgeois". C'est d'ailleurs un texte typique de cette collection mal foutue (Titres SF) qui draguait le branchouille et assurait ses fins de mois avec du Conan à la chaîne.

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    2. Les gouts et les couleurs...?

      J'ai mis beaucoup de nostalgie dans cette relecture, m'essayant à retrouver mon esprit d'alors et celui de l'époque (Le roman y est en plein dedans; je ne fus pas un produit autre que celui, marginal et borderline, de la fin des 60's et du début des 70's). Peut-être ai-je eu tord de coller cet état d'esprit d'antan à ma relecture, me masquant deux vieillissements: celui du roman et le mien propre ? MDR..!

      En seconde lecture, j'ai eu la surprise de trouver des écueils sur lesquels j'ai buté; pas tant sur le versant XXème siècle où les barrières psychologiques qu'empile Gloguaer autour de lui ne m'ont pas paru si caricaturales que çà (d'autres doivent vivre difficilement des syndromes aussi sévères et poly-azymuthés que le sien, je n'ai pas ressenti d'effet bazar quand le bazar est ce qui règne dans certaines têtes); plutôt sur ce passé retrouvé quand apparaissent l'Enfant et la Mère dont je n'ose pas écrire ici ce que l'auteur en a fait (Si c'est pour retrouver des ingrédients semblables dans "la défonce", j'abandonne tout de suite). Trop c'est trop. Cet effet là ne m'avait pas titillé 44 ans plus tôt. On change ...!

      L'espace intérieur de Gloquaer est prégnant, peut-être même trop proéminent: il aurait peut-être fallu y mettre plus d'édulcorants et de normalité. Je serais maintenant curieux d'un homme lambda à l'épreuve de ce qu'à vécu Karl.

      J'ai eu moi aussi des difficultés avec "Titres SF". J'aimais néanmoins bien les collectionner. J'en ai lu peu. La collection me laissait pantois avec ses versos quelques fois barrés de la mention "Pour adultes seulement", ils renvoyaient à des 4 de couv qui cherchaient le buzz (souvent épidermique). Cà sentait pas bon, souvent, et je ne m'y suis que rarement essayé. Ils n'y a pas de "Titres SF" dans ma PAL immédiate (mis à part cette "Défonce" qui va s'en faire déloger aussi sec)

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    3. Erratum (post en amorce): "L'archipel du rêve" de Priest et non pas "La fontaine pétrifiante" du même (qui est paru ailleurs qu'en "Titres SF")

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    4. @S'a, citation: "une New Wave qui n'était pas (contrairement à ton "il privilégia la belle prose") focalisée sur la qualité de l'écriture (si ce n'est quelques gimmicks pénibles) mais sur le fameux "inner space" (qui s'opposait à l'outer space exploré par la SF classique)." >>>> J'ai réfléchi. Tu as raison. J'ai shunté cet aspect là de la mouvance. Et "Voici l'homme" en est un bel exemple.

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  2. Roman qui semble intéressant..pas sûr que ce genre de thème serait passé de nos jours, et avec d'autres prophètes surtout!
    N'empêche qu'il a le mérite de démystifier un domaine habituellement rigide, d'oser proposer des interrogations.

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    1. Et par là même le sujet divise. Ceux pour, ceux contre. Chacun son feeling..!

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  3. Je viens de terminer la BD. Elle est assez fidèle au roman. C'est correctement scénarisé. Seul bémol: un noir et blanc trop contrasté qui passe presque de l'un à l'autre sans nuances. Il y a quelque chose de la photo solarisée d'une vignette à l'autre. J'aurais bien vu ce "Voici l'homme" en couleurs, chaudes et éclatantes pour les scènes du désert, froides et plus sombres pour le Londres du XXème siècle.

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  4. Merci pour cette chronique.

    Content de ce roman peut supporter la relecture (du moins, pour un lecteur qui l'a aimé la première fois...)

    Keith Roberts illustrateur ? J'ignorais (ou j'ai oublié).
    Je vois que son style a bien varié avec les années...
    J'aime celui des débuts : celui que tu nous montre, et qui lui a aussi servi à illustrer Le navire des glaces http://www.isfdb.org/wiki/images/2/2c/IMPULSENOV1966.jpg

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    1. Je trouve qu'il s'est très bien auto-servi:

      https://i1.wp.com/galacticjourney.org/wordpress/wp-content/uploads/2021/06/Impulse-July-1966.png?w=358
      https://pictures.abebooks.com/inventory/9676250109.jpg

      J'adore le style de Roberts, du moins à celles ici montrées. Belle découverte. Merci.
      (En passant je découvre le look d'impulse, j'aime bien)

      Un brin de ressemblance avec certaines couvertures (peu, en fait) signées J.C. Forrest dans Le Rayon Fantastique ?

      https://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-983812615

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    2. _ "Je trouve qu'il s'est très bien auto-servi"

      Ah, oui. Ses illustrations pour les nouvelles qui composeront le fix-up Pavane sont très belles.

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    3. L'essentiel me semble dans ces gros traits charbonneux. Un effet vitrail en nait sous les couleurs appliquées. Cà colle parfaitement à l'atmosphère de Pavane.

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    4. Je ne sais pas si Keith Roberts avait réalisé des illustrations pour tous les textes de Pavane ; mais si c'était le cas j'adorerais voir un volume qui les rassemblent toutes.

      Bien vu, encore, pour l'effet vitrail.

      Les Dillons, avec leur trait épais si caractéristique, l'ont bien rendu pour ce roman de Roberts :
      http://ecx.images-amazon.com/images/I/513H%2BZnTLSL.jpg

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    5. Une demande "images" à Mister Google tournant autour de "Keith Roberts illustrator" ne ramène pas grand chose.

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    6. Sur sa page isfdb ( http://www.isfdb.org/cgi-bin/ea.cgi?1037 ) figure des listes de ses travaux de "cover art" et "interior art" ; mais on ne peut affirmer qu'elles sont exhaustives.

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    7. Vu. Je pense que nous avions déniché les plus intéressantes (si j'ai bien tout regardé).
      Par contre, en fouillant un tantinet ISFDB (?), je suis tombé sur çà:
      http://www.isfdb.org/cgi-bin/directory.cgi?magazine
      C'est quoi ce truc ?

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    8. la liste des magazines connus de l'ISFDB commençant par les lettres indiquées (donc les divers Galaxie(s) sont à "Ga")

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    9. Grandiose..! Fastueux..!

      Alors, bien entendu; je suis allé voir à "Fiction" (Opta).
      Le listing complet (?) des n°, les couvrantes, les sommaires, les auteurs, les illustrateurs ... et plein de trucs en sus qui s'articulent les uns les autres.

      Je n'ai pas encore tout compris, mais çà va viendre, çà va viendre, çà va viendre.

      Je ne connaissais pas ce site là. Tout au plus avais-je du en entendre parler là-bas, ailleurs, sur le Forum ? C'est une mine d'or, une machine à gaz, un puzzle énorme de pièces innombrables. Un grouillas pire que Noosfere..!

      Fouilla de Bongu d'OR, ce machin, dis donc, dis donc..!

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  5. c'est effectivement une bonne base de travail même s'il manque des titres en VF et des éditions en VO. De par le mécanisme des "Primary Verifiers" on arrive assez facilement à déterminer un niveau d'exactitude bibliographique probable pour chaque item.

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  6. Je pensais qu’il ne fut pas cité dans ta chronique, tombé aux hasards des pérégrinations Noosferiennes, le roman de Farmer. Mais non il fait déjà partie de tes recensions!
    https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=8077
    Je n’avais pas réussi à m’enthousiasmer par Voici l'homme, je connaissais déjà le motif du livre, c’est peut être pour cette raison que je m’attendais à des péripéties du personnage davantage truculentes. Je n’ai jamais réessayé de lire du Moorcock, l’associant à ses longues séries de Fantasy. Son livre d’or trône pourtant sur mon étagère.... ya plus
    Gilles (BdN)

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    1. Tiens, BdN, merci d'être passé.

      Je n'ai jamais lu le Farmer. Et pourtant je l'ai. Le titre me plait et embarque peut-être sur une thématique cousine (la 4 de couv est trop vague pour une idée précise). J'y viendrai.
      Dans le même ordre d'idée (mais plus terre à terre): Kid Jesus de Pierre Pelot. Et "Jesus Video" qui m'a laissé indifférent (trop long).
      Le Moorcock "Heroic Fantasy" m'a vite saoulé.

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    2. "Jesus video". Il en existe même une suite: "L'affaire Jesus". Ce fut et sera sans moi.

      "Jesus video": et une adaptation TV, et une; vue il y a quelques années >>>> La même indifférence.

      Et au-delà: Andreas Eschbach (je ne sais même pas si j'écris correctement son nom) ne m'a jamais accroché. Par exemple "Station Orbital" qui m'a laissé à quai via une intrigue sans relief.

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