Accueil

Accueil
Retour à l'Accueil

dimanche 13 janvier 2019

Ces phrases qui m'ont marqué - n°2


"Quand on observe des poissons à travers une couche d’eau qui interdit entre eux et nous tout contact, on les voit rester longtemps immobiles, sans raison, puis, d’un frémissement de nageoires, aller un peu plus loin pour n’y rien faire qu’attendre à nouveau."

Simenon - Maigret - L'écluse n°1

13 commentaires:

  1. S'il y a des animaux dont on se demande "Mais à quoi peuvent-ils penser ?", ce sont bien les poissons !

    (d'autant que les dernières recherches les montrent moins bêtes qu'on ne l'a cru : https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/l-intelligence-des-poissons-testee-par-une-experience-scientifique_105306 )

    RépondreSupprimer
  2. les poissons fonctionnent différemment c'est tout, pourquoi ça devrait être de la bêtise?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as bien raison.

      Le poisson (surtout rouge dans un aquarium) est souvent la première victime de ce préjugé d'absence d'intelligence.

      Et puis, rien que le double sens du mot "bête" est parlant...

      PS : ce ne sont pas des poissons mais ça y ressemble et un surfeur veut de bien s'amuser avec eux : https://www.rtl.fr/actu/international/video-californie-un-surfeur-partage-une-vague-avec-un-groupe-de-dauphins-7796202688

      Supprimer
    2. Perso, l'animal dont je doute le plus au niveau neuronal, c'est la poule. Celle qui traverse d'un coup le chemin devant la ferme. Cà m'a valu une belle chute en vélo au milieu des plumes à tous vents. Simenon ne pouvait pas les utiliser pour son incipit à son roman car une poule sous l'eau ce n'est guère fonctionnel.
      >>>>>>> [door]

      Supprimer
    3. ah non! tu critiques pas les poules! j'en ai eu plein qd j'étais jeune, dont une qui était ma chouchoute, très belle, et que j'adorais! j'ai pleuré comme un citron qd on l'a donnée ( on devait partir en vacances) :-(

      Supprimer
    4. N'empêche, çà file, bel et bien dans l'air,sans prévenir, comme les poissons rouges dans l'eau. La poule est l'écho aérien du poisson rouge aquatique. Une bulle d'air dans l'eau, c'est comme une goutte d'eau dans l'air.

      Supprimer
    5. Et le coq, on a le droit ?

      Parce que j’ai pu constater que le bestiau se montre volontiers agressif, quand il est en rut, c’est-à-dire à peu près tout le temps...

      (souvenir de mon oncle envoyant valser le belliqueux volatile dans le champ d’à côté d’un coup de pied bien ajusté ^^)


      Avin, je ne sais pas pourquoi la poule traversait devant tes roues mais pour ce qui est du poulet, le bédéaste Mike Mignola nous fournit la réponse :
      https://i.pinimg.com/originals/a6/de/96/a6de96f8e46c8c712a10b54f3f586ecc.jpg

      Supprimer
    6. Alors là..! Je suis mort de rire, vraiment. La surprise est totale. Bongu, cette poule gigantesque, armurée de plaques d'acier et de boulons m'a surpris et déboussolée, totalement. J'en pleure de rire, encore. Merci, Cheyenne pour cet éclat d'hilarité.

      Supprimer
    7. Quant à la poule sous mes roues, c'est classique quand tu fais du vélo. Tu la vois de loin, tu te méfies d'emblée, tu freines car tu sais que le danger est là. Elle est en bord de route, bien sage, bien patiente, à picorer, si il y avait un feu vert piéton elle attendrait. T’arrive à sa hauteur, rien de définitif ne s'est encore passé. Tu prends confiance, tu lâche les freins et là d'un coup, sans prévenir, elle traverse à toutes pattes fébriles, tu piles, tu passes par dessus le guidon, tu bouffes le goudron à grandes machées de dents comme un hamster.. et tu la vois de l'autre côté de la chaussée, indignée et picorant déjà au sol.

      Supprimer
    8. http://4.bp.blogspot.com/-oM8ggCvwo74/TyOBykemwII/AAAAAAAAAno/d1msGeyQasw/s1600/envahisseur-emeu-guerre-des-dromiidae.jpg

      Supprimer
  3. La phrase citée est l'incipit du roman. En voici la suite immédiate: "C’est dans le même calme, comme sans
    raison aussi, que le tramway 13, le dernier Bastille-Créteil, traîna ses lumières jaunâtres tout le long du quai des Carrières. Au coin d’une rue, près d’un bec de gaz vert, il fit mine de s’arrêter, mais le receveur agita sa sonnette, et le convoi fonça vers Charenton. Derrière lui, le quai restait vide et stagnant comme un paysage du fond de l’eau."
    Étonnante et énigmatique entrée en matière. C'est rare (pour ce que j'en sais)chez Simenon.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. un moment de réflexion méditative ..

      Supprimer
    2. Oui. C'est rare chez Simenon. Dans son désir de filer au plus simple, de rester factuel (même si c'est plus compliqué que çà avec le style de l'auteur), il ne s'embarrasse généralement pas de telles pauses. Je pense qu'il a voulu poser d'emblée l'ambiance générale du roman à suivre: l'eau, les écluses, l'humidité....

      Supprimer

Articles les plus consultés