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lundi 29 mars 2021

Ces phrases qui m'ont marqué....n°5 - Bertrand Tavernier ("Coup de torchon")

 


Petit hommage, comme çà en passant, à un grand bonhomme du cinéma récemment décédé: Bertrand Tavernier. Ci-dessous un monologue tenu par Philippe Noiret (Cordier) et adressé à Isabelle Huppert. C'est extrait de "Coup de torchon" (1981). Au générique: Philippe Noiret, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Guy Marchand, Stephane Audran, Eddy Mitchell (quelle affiche ...). Le texte est de Jean Aurenche (et c'est jubilatoire).

Cordier : "Tu sais pourquoi les chiens s'reniflent les fesses ? Eh bien figure-toi qu'à l'époque où la Terre était gouvernée par les chiens, ils avaient décidé de tenir une espèce de congrès pour faire voter des lois nouvelles. alors le chien qui présidait l'assemblée leur dit : « Écoutez, vu qu'on va rester plusieurs jours enfermés ici, je propose, par mesure d'hygiène, qu'on laisse nos trous d'balle au vestiaire. » Tous les chiens approuvent, et hop ! les v'là qui s'dé-trou-d'ballisent. Mais à peine la séance était commencée, shuit ! hop, y a une tempête qui se lève une véritable tornade et shuit ! tous les trous d'balle se sont mélangés. Et y a pas un chien qu'est foutu d'reconnaître le sien. Voilà, depuis c'temps-là, ils s'reniflent toujours les fesses. Puis y a des chances que ça dure jusqu'à la fin du monde." 
 
 NB: la ci-dessus citation ne figure pas dans le roman d'origine. Son titre: "1275 âmes" (1964) de Jim Thompson, réédité sous "Pottsville, 1280 habitants" (2016) est un chef d’œuvre du polar noir US de par son cynisme omniprésent.

Nicolas (de LIVREPOCHE.fr ) en a fait ici une chronique.


 

 Ps: Reste le mystère de la différence du nombre d'habitants entre les deux moutures. Une idée ? J'ai la réponse et me tairai. :-)

A moins que Jean-Bernard Pouy dans son "1280 âmes" ne la donne, puisque je sais qu'il en parle ? Je ne l'ai pas encore lu.



 

2 commentaires:

  1. Bonsoir, j'ai revu ce film récemment et je trouve que tous les dialogues sont marquants. Merci pour cet hommage à Tavernier, une mémoire du cinéma qui nous manque déjà. Bonne soirée

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    1. Merci d'être passé(é ou ée ?).
      Les mots pour le dire, dans "Coup de torchon" sont de Jean Aurenche. Ils grouillent et font mouche, à tout les coups. En voici quelques autres chopés dans le long métrage:
      "Mieux vaut l'aveugle qui pisse par la fenêtre que le farceur qui lui a fait croire que c'était l'urinoir.".
      "J'dis pas qu't'as tort, mais j'dis pas qu't'as raison non plus. Parce que de toutes façons, même si je suis ce que tu dis, c'est pas des choses à m'reprocher parce que j'suis pas tout seul à être comme ça."
      "Comme disait Foch : « Quand on est des lions, on n'a pas l'droit d'être des moules.»




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