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samedi 23 mars 2024

Ten Years After - Le Fil (22.03.2024)

 

Hier au « FIL » de Saint-Etienne, le mythique Ten Years After donne concert (la « Grande salle » est presque pleine); au sein du public se mêlent les « ancêtres » dont je fais partie et les jeunes générations. Rock n’ roll ’ll never die. Oui, le groupe tourne encore et toujours … ! Il fait partie de ces « survivants », de ces « dinosaures » qui se sentent l’heureuse envie d’aller jusqu’au bout d’un trip musical inauguré il y a maintenant bien longtemps (1966 concernant TYA). Ces combos en sursis (Dr Feelgood, Wishbone Ash ...) ont raison ; l’assistance en redemande. Les 70’s revivent, et c’est tant mieux. 

Passéiste vision ? M’en fous tant que je prend mon pied .. !

Vive le vintage-rock, le revival-blues et tout le toutim.. ! En avant la nostalgie ! … mais pas que….

Issu de la deuxième vague du british blues, TYA est un groupe anglais qui, via Woodstock 69, s’est donné un goût d’éternité grâce au film du même nom ; il connut dans la foulée une longue heure de gloire sur le fil d’une discographie somme toute d’importance. Mené jusqu’à plus soif (tous les soirs la même chose, çà use) par Alvin Lee, un guitariste virtuose psyché/blues-rock au phrasé bouillonnant, dense et rapide … le combo connut les aléas des splits larvés et des renaissances successives ; il y a de l’ordre du Phénix dans ses line-ups au fil des ans.

Alvin Lee n’est plus (RIP), Leo Lyons (basse) est parti sous d’autres cieux (Hundred Seventy Split), ne restent plus que Chick Churchill (claviers) et Ric Lee (batterie). Sont venus Marcus Bonfanti (guitare) et Colin Hodgkinson (basse). Les choses se compliquent, mais basta, au regard de Hundred Seventy Split (avec Joe Gooch) en parallèle.. !

Sur scène hier soir, comme attendu, débarquent les standards du groupe. Chacun attend le sien. Au menu, entre autres : « One of these days », « Love like a man », « Good morning little schoolgirl », « The hobbit » … etc … et les inévitables et incontournables « J’m going home » et « Choo choo mama » en rappel. A noter trois chansons en set acoustique à mi-parcours : fraicheur et simplicité inattendues, peut-être la plus belle réussite du show ?

Marcus Bonfanti n’a pas le même « son » guitare qu’Alvin Lee ; mais pouvait t’il en être autrement, était-ce même une obligation, une évidence, un prérequis ? Son but (louable et humain) : se démarquer, rester lui-même, tout en s’acoquinant avec la manière et le style d’Alvin Lee, au plus près de son jeu ; ressusciter ce parfum d’antan, très psyché/hard-blues 70’s, typique de son prédécesseur. Déception, néanmoins ; je n’ai pas eu le temps de me préparer à çà, d’y même penser, d’y réfléchir, billet pris au tout dernier moment, sur une envie brusque de voir enfin le groupe sur scène, comme une évidence … un désir d’encore sniffer ce TYA qui avait tant bercé mon adolescence à grandes gorgées de « Recorded Live » et de « Undead ». Bonfanti, c’est un guitar-hero pur sucre qui, en frontman idéal sur le devant de scène, en prise directe avec le public sous les sunlights, lâche en cavalcades folles des notes pressées, bousculées, au grand galop de ses doigts sur le manche. C’est un chanteur qui parvient peu à peu à faire oublier la voix si caractéristique d’Alvin Lee. C’est un showman qui sait jouer des codes d’une formation rock de ce type, il a la personnalité pour ; bref c’est Alvin Lee recommencé.

Ten Years After joue « Hobbit » et son solo de batterie mémorable retrouve les mêmes notes (ou presque) que sur « Recorded Live ». Etonnant. Basse ronflante et guitare bavarde croisent le fer de temps à autres, face à face. Chick Churchill ponctue le tout de rythmes sautillants, mine de rien il est indispensable au son du combo.

Le public est content. Ce vieux blues-rock des familles est enfin de retour. Le passé revient au goulot de la nostalgie pour des vieilles branches comme moi. Mais la relève est là, au sein du jeune public qui, les yeux plein d’étoiles, gardera en souvenir un écho de ce qui fut … et contre vents et marées perdure. Long live rock ‘n roll.

PS : un petit coup de gueule. Le billet d'entrée aurait pu se fendre à minima d'une illustration en référence à l'évènement. Ce n'est pas le cas et c'est bien dommage. Ce look neutre standard est un moins manifeste. Basta, l'essentiel n'est pas là. Mais quand même, çà gâche le plaisir.

 

 
Au FIL du show 01:  "J'm going home" 

  Au FIL du show:02 "Choo choo mama" 

 


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