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vendredi 9 août 2024

Flash ! – Don Tracy

« Série Noire » n°273, Gallimard Ed., VF 1955, VO 1934

 

J’ai hésité à chroniquer ce petit bouquin perdu, mais m’y voici et ce sera court. « Flash ! », 1934 en version originale US, est un Roman Noir qui côtoie les sentiers du polar noir de ces années-là. Je n’ai eu, avec lui, guère d’affinités tant il apparait daté dans certaines de ses thématiques annexes (la place de la femme dans la société) et ses faiblesses scénaristiques (à moins que le rewriting ou autres ne soit passé par là pour satisfaire la pagination standard de la « Série noire »). Il est signé d’un auteur que je ne connaissais pas, mais à qui, néanmoins, au titre de quelques attraits de prose, j’accorderai une seconde chance. Un titre dans sa bibliographie semble surnager : « La Bête qui sommeille ». A suivre, donc..!

Don Tracy, dans sa phonétique, sent à tort le pseudo : c’est juste un nom d’auteur dérivé d’un vrai patronyme, Donald Fiske (1905-1976). A son palmarès, quelques romans policiers et dérivés, scénarii et romans historiques.

Si, sur le Net, « Flash ! » est référencé en 1955 dans la « Série Noire » (n°273), il semble n’y avoir jamais été critiqué, du moins n’ai-je rien trouvé en ce sens. Pas de réédition dans la collection française qui l’abrita, ni ailleurs chez la concurrence hexagonale. Était-ce un signe de faiblesse ?

. On côtoie, tout du long du roman, un jeune photographe de presse quotidienne, pugnace et débrouillard, fort en gueule et alcoolo (d’ailleurs, tout un chacun, au fil des pages, boit et fume plus que de raison, dans la logique de santé publique des années 30’s.. !) ; il se montre misogyne, porté sur le sexe faible tout en espérant épouser la femme idéale (celle au foyer…) à titre de chevalier servant (ce sera une divorcée battue par un ex-mari violent). De par sa profession d’investigation, le photographe remplacera haut le pied le détective privé typique de ce genre de récit, désabusé, dans la dèche et à l’humour ravageur ; ce sera un ersatz crédible qui, de par les détails sur son job fera tout l’intérêt d’un récit qui en manquait cruellement …

La chambre noire, l’agrandisseur, la lumière rouge-sang inactinique, les bains révélateur et fixateur ; le châssis portatif, les plaques de verre et les grosses lampes des flashes (d’où le titre) … au service H24 d’une presse quotidienne de plus en plus gourmande en clichés violents. Chiens écrasés, lynchages (nous sommes à Baltimore en 34), incendies (dont celui d’un immeuble en bois), accidents, meurtres, scènes de ménages, rixes et batailles de rue. C’est par ce biais, où l’odeur de nitrate d’argent prédomine, que nait tout l’intérêt (relatif) du roman : le traitement journalistique de l’actualité à une époque où les moyens étaient rudimentaires et offerts au système D.

Pour le reste.. !

1 commentaire:

  1. Ce n'est pas mon premier "Série Noire" lu, mais ma première relative mauvaise pioche dans la collection. Rien d'étonnant, le nombre de parutions depuis 1945 y est énorme,; cibler serré la qualité devient impossible quand l'expérience du genre ne m'est pas encore au rendez-vous.

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