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dimanche 10 novembre 2024

Gilles n°14 Yes

            Gilles, c’est un pote de ma vie réelle. Il dessine, il peint, il expose. Et il a une patte que je lui envie.  

            Son créneau graphique : revisiter à sa manière les discographies de groupes rock qui ont fait l’histoire musicale du genre en proposant pour chacun, par lots de 9, certaines illustrations de leurs pochettes d’albums respectives … Elles vous rappelleront, pour la plupart, bien des souvenirs nostalgiques. Sur le fil des 53 tableaux que comporte, à ce jour, la série se déroulent lentement les années passion-rock de mecs de mon âge qui ont plongé avec goinfrerie dans la zikmu-rock & consoeurs.

               Ci-dessous, le 14ème de la série. A suivre pour les autres.

 


«Yes» : un prog-rock royal, symphonique ; des bouffées lyriques, denses et bavardes ; une guitare de haute tenue (Steve Howe), des accords improbables, inhabituels, rares et inspirés ; de longues échappées instrumentales qui semblent issus de contes et légendes d’Outre-Ailleurs ; un univers sonore touffu, une musique de Fantasy, audacieuse, boursoufflée, complexe et réfléchie, davantage destinée à la tête qu’aux pieds.

«Yes» Les plus belles pochettes rock au monde ?

Six des neuf pochettes présentées ici sont signées Roger Dean (à l’exception de «Tormato» et «Going for the one» dues au collectif graphique britannique Hypgnosis et de «The Yes Album», la seule photo). Roger Dean est au prog-rock ce que Caza est aux unes de couverture de romans SF d’une certaine époque : des idées, l’envie de bien faire, une maitrise technique de haute volée, des résultats graphiques époustouflants. On retrouve l’illustrateur chez Uriah Heep («The magician’s Birthday» , «Demons & Wizzards») ;  chez Asia, Osibisa, Greenslade, Gentle Giant, Steve Howe et bien d’autres encore.

Roger Dean s’est fait la spécialité de paysages E.T. en cinémascope, enchanteurs et féériques où la nature s’impose dans toute sa splendeur ; de lieux édéniques où il ferait bon paresser, rêver, vivre tout simplement et pour lesquels le voyageur galactique espère les guides Michelin associés, l’existence d’agences de voyage spécialisées pour l’y mener (bien que si tous ces lieux paradisiaques pouvaient rester vierges de tout tourisme, ce serait tout aussi bien). On y voit des populations autochtones entre-aperçues bienveillantes et sereines ; une faune variée, polaire, forestière, rennes et caribous, poissonneuse («Tales from topographic oceans») ; des iles minuscules en colimaçon ; des paysages océaniques (« Yessongs », «Fragile»,) ; des déserts de pierraille secs et cassants …

… des espaces étranges et improbables, inspirés, en arrière-plan, par une Science-Fiction et une Fantasy bucoliques. Des lieux dignes des planet-operas écrits, par exemple, par Jack Vance et quelques autres auteurs de l’Imaginaire SFFF.

« Yes », une musique qui se voit…

2 commentaires:

  1. https://www.fidelity-magazine.com/wp-content/uploads/2022/10/uriah-heep-magicians-birthday-01.jpg

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