26ème San Antonio que ce "La tombola des voyous". Il est copyrighté 1957 aux Editions Fleuve Noir. Une paille ...! Il y en aura, de plus, une belle tripotée. San A sous la plume de Frederic Dard: une longue série au service de la galéjade. .
L'épisode sent encore l'atmosphère Polar Noir du début de cycle (1949), plus que sa fin (2001) dérivant vers The Big Délire de l'auteur, du Grand Tout vers le N'importe Quoi bavard et bouche-trou (...et Lycée de Versailles). Gourdon nous vient encore en couvrante couleurs d'époque et c'est tout bonus. Un couteau à la lame ensanglantée, une sombre et haute verrière; quelques façades parisiennes, celles chaotiques du temps jadis; de rondes camionnettes des 50's. Le tout aux petits matins d'un marché des 4 saisons.Des bacs à abats des Halles à la consigne de la Gare du Nord, l'étrange itinéraire d'un cadavre en pièces détachées; sa tête, première pièce du puzzle, retrouvée du persil dans les naseaux.
San A vadrouille de calembours vaseux en considérations philosophiques nihilistes, de petites pépées horizontalisées en déductions policières hasardeuses; Béru s'agite, rondouillard et graisseux, de curages de nez à l'index fureteur en castagnes à pifs sanguinolents, passages à tabac et cravate tachetée à la rillette du Mans. Pinaud, l'indispensable débris à la santé fragile complète le trio.
L'épilogue capillotracté débarque sans crier gare au crépuscule des 214 pages standards des Fleuve Noir réglementaires de l'époque; il est compressé pour rentrer dans sa case et en finir.
Un San Antonio pousse/chasse l'autre, chacun d'eux comme une gourmandise sucrée ou épicée, c'est selon.
Et, une fois de plus, un titre sans rapport avec le contenu mais qui, à lui seul, fait toute la saveur du roman.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire