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mercredi 31 octobre 2018

Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et moi




Un jour, en 1969, au petit matin d'une nuit blanche consacrée à un boeuf mémorable (C'était au Gibus dans le XIème) où j'étais à la basse avec Janis Joplin au chant, Jimi Hendrix m'a dit, alors que je trempais mon croissant dans la soupe aux choux qu'un brasseur avait bien voulu nous servir gare Saint Lazare:


_T'as assuré, man..!
_Mouaisss..! Si tu le dis. C'était pour rendre service..!
_What's your name, white man..?
_Morganex..!
_A quoi tu carbures, Morganex..?
_A la betterave séchée, rapée, prisée..!
_Explain to me..!
_Tu découpes le cul d'un sachet de thé, tu vires le Ceylan Arome des Isles; tu mets les brins de betterave à la place, t'ajoutes de la poudre noire, de la nitro au compte-gouttes sans te presser, faut qu'elle imbibe bien la betterave; tu recouds le fond du sachet, tu te mets le tout dans la narine, bien au fond. Tu fais pareil pour l'autre. Les deux font la paire. Cà te donnera la tronche d'un boxeur qu'a pris une enclume sur le nez, mais t'es pas là pour l'esthétique.
_What..? Et les ficelles..? et les étiquettes..?  qu'y me répond le Jimi.
_T'allumes au Zippo. Les ficelles font mèche..!
_Et le nom du truc..?
_ Du "Beet's skin in your noze" que çà s'appelle, çà t'explose les narines comme un bâton de dynamite dans le cul d'un âne..!

Et je ne l'ai jamais revu après çà.

J'ai appris le 19 septembre 1970 qu'il était mort la veille à Londres et qu'on avait retrouvé des brins de thé et un Zippo sur la courtepointe de son lit de mort.

P****, que je me suis dis, faut que je ferme ma gueule.

Maintenant, si vous ne me croyez pas, demandez à Morrison et à Janis, ils étaient là, même qu'ils m'ont demandé la recette..!



PS: Poussez-pas, je sors  >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>> [ ]  

RePS: Je vous prie de m'excusez Jimi, Janis et Jim, les 3 "J", du club tristement célèbre des 27. Vous nous manquez tant et tant. Je rêve d'un monde dans lequel ce que vous aviez en attente aurait été gravé dans le creux du sillon. RIP.

Et ce n'est pas le décès récent de Tony Joe White qui va arranger mon humeur.

Jimi Hendrix:
Janis Joplin:
Doors:

13 commentaires:

  1. RIP :-D ( je préfère ne pas imaginer sa tête qd il a été retrouvé ! )

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  2. La prochaine fois dans "Les belles histoires de tonton Morganex" je révélerai pourquoi Linda Ronstadt, célèbre chanteuse US des 70's, s'est toujours résorbée aux avances de Philip K. Dick*. Tu parles, j'étais dans le lit de la belle, pendant que Dick à croupetons sur le paillasson de l'appart, tapait les derniers chapitres de "Blade Runner". Je me plais à penser que cet épisode de ma vie a influencé Dick et surtout Ridley Scott dans le célèbre film à venir.
    La vérité si je mens. Que notre chère "anonyme" me pourfende si la vérité ne sort pas de mon clavier. Qu'elle me flashe sur l'autoroute de ma culture SF..!
    >>>>> je prends la porte [ Salut Philip, çà fart ?]

    *épisode authentique
    https://www.youtube.com/watch?v=stq4-99-J74

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  3. Y'en a qui disent que je suis mytho ..?
    Demandez à Adjani, elle vous dira que je ne l'ai jamais été..!
    D'ailleurs à propos d'Adjani....pendant le tournage de "L'été meurtrier"....

    >>>>> [ ]
    Bo, allez, je stoppe là mes bétises..!

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    1. mais dis donc, tonton Morganex, en fait t'es quelqu'un de célèbre, et je le savais pas!!!!

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    2. Qu'est la célébrité à deux doigts de la maison de retraite qui guette..?

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    3. ben tu seras un pensionnaire célèbre! tu auras double ration de soupe au choux pour tremper tes croissants :-D

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    4. :-)... et Led Zep remplacera Dranem et Pauline Carton dans les chambres. La roue tourne, la roue tourne.

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  4. 40 ans qu'on se connaît et tu me fais encore marrer dans ta manière de voir l'invisible. Tu me fais penser à ce mec qui roule sur une route secondaire parallèle à l'autoroute, qui voit les mêmes choses que ceux qui sont dessus mais sous un angle différent. T'aurais bien envie de les rejoindre mais ça te fait tellement chier que tu inventés ce que eux voient réellement, sauf qu'à ton age l'association de la DMLA et des drogues faussent les conceptions alors ça donne ce doux mélange de dinguerie et de créativité qui sont cependant l'apanage des artistes...alors surtout change rien et continue de voir à travers ta lorgnette magique.

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    1. Cheyenne, que je te présente 4pat. Je le connais maintenant depuis plus de 40 ans. J'étais alors plongeur de haut vol du haut des falaises d'Acapulco au Mexique. Une tradition ancestrale. J'étais, à l'époque, le seul européen à oser le vide. Trente-cinq mètres de hauteur, trois secondes de chute libre. Les belles touristes venues chercher le frisson m'admiraient de la promenade cimentée qui serpentait sur les hauteurs, puis soupiraient en vain derrière ma porte close le soir venu. 4pat leur vendait, sur le haut de falaise, des cacahuètes grillées dans de petits sachets transparents qu'il tirait de la caisse à rabat à l'avant de son petit triporteur. Les orteils crochetés au rocher plat en bord du vide, les bras tendus à l'horizontale, le regard tendu vers l'infini, je me préparais au terrible saut. Le rituel quotidien voulait que ce soit à 16 heures tapantes et que je jette un dernier regard à 4pat qui commençait alors sa litanie à deux, trois mètres à peine: "Cacahuètes grillées; c'est moi qui les fais, c'est moi qui les vends..." Rassuré par sa présence, je basculais alors dans le vide d'une brusque poussée des mollets. Flèche verticale tendue du ciel vers l'océan, en approche de plus en plus rapide des vagues, je percutais la surface sans le moindre jaillissement d'écume. Je remontais à fleur d'air, gagnais la grève et ses ronds galets et trouvais invariablement 4pat en bordure d'eau sous son sombrero, une large serviette de plage vers moi tendue. Et à chaque fois, c'était la même phrase: "Joli saut..!" me disait t'il. Comment pouvait t'il descendre des hauteurs plus vite que moi ? Je me suis toujours posé la question et n'ai jamais trouvé réponse. Je prenais la serviette, voyais alors mon 4pat faire volte-face et d'un pas sans cesse déséquilibré sur les galets, gagner le bas de falaise, se mêler aux touristes, près de son triporteur et hurler la fin de sa harangue "... et c'est ma femme qui prend l'argent". Depuis, l'age venant, j'ai quitté Acapulco et ses dangers, mené une vie moins risquée. Et, depuis, 4pat est toujours là, comme à Acapulco, quand j'ai besoin de lui. Peut-être est-ce comme un ange gardien, une pierre blanche sur un chemin..?

      >>>>>> [poussez-pas, je connais le chemin]

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    2. peut-être que 4pat pourra enfin te révéler son secret, et te dire comment il faisait pour descendre aussi vite la falaise!

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    3. Le plus étrange est que le triporteur (il était vert avec des étoiles blanches, je me souviens bien) était en haut et en bas tout de suite après. Il avait un parasol à rayures rouge et bleu, peut-être était-ce un ersatz de parachute..?
      4pat en réincarnation de Mary Poppins, va savoir..?

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    4. ça me donne envie de manger des cacahuètes ton histoire...

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  5. Je pense qu'en fait chacune des cacahuètes était fourrée à la beuh et que son effet dure encore.t'es pas un plongeur de haut vol mais un poete allumė qui sur les rochers àperdu ses bobolles. Bises

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