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lundi 20 avril 2020

Les Héritiers Sauvages - Jeremiah 03 - Hermann


ED. Fleurus (1980)



"Les héritiers sauvages", tome 3 du cycle "Jérémiah" initié par Hermann en 1979, sort deux ans plus tard en librairie après "La nuit des rapaces" et "Du sable plein les dents".

Nos deux héros récurrents, Jéremiah et Kurdy, sont, comme d'ordinaire d'épisode en épisode, en approche d'un contexte nouveau qui fait de chaque tome un presque one-shot. A mon souvenir de ce qu'il reste de la série (je peux me tromper) les épisodes resteront interchangeables, pourront être lus dans n'importe quel ordre.

Le background paysager reste inchangé. Les décors de western s'imposent une nouvelle fois. Après le désert aride et en surchauffe du second épisode viennent, sans qu'elles soient nommées, les Grandes Plaines du Midwest sur l'horizon desquelles, au crépuscule, se couche, de soir en soir, un énorme soleil de sang.

"Ici on embauche" clame un panneau à l'entrée d'une grande entreprise agricole, une étape sur la route, un petit peu d'argent à gratter, juste pour aller plus loin, au rendez-vous d'une autre histoire à nous conter, celle de l'épisode à venir.

Nous avons de nouveau rendez-vous avec une Terre post-apocalyptique soft (on a déjà oublié l'origine du conflit) où les ingrédients d'un Ouest du temps de sa Conquête voisinent avec des éléments contemporains: ici un haut building vitré, là un dragster customisé façon Hells Angels, là-bas ce qu'il reste d'un parking automobile aérien (sa spirale d'accès bétonnée sera le lieu de l'épilogue)... etc.

Le scénario reprend un schéma classique du western hollywoodien des années 60's, tous les codes qui vont avec suivront, celui du grand propriétaire terrien cherchant à faire main basse sur des terres voisines. Une famille terrorise les fermiers alentour tout en se détruisant elle-même au rythme de ses dissensions internes. Tous les ingrédients sont présents: le patriarche en chaise roulante qu'on ne sait plus s'il est mort ou vivant, l'intendant aux ambitions acérées quitte à la trahison, le fils un rien fêlé aux moeurs dissolues ...!

Jeremiah et Kurdy, en héros de circonstance, se jettent en travers du jeu dominant, prennent fait et cause pour le dominé ... Tout irait bien dans le meilleur des mondes si l'ultime vignette, en pirouette définitive, n'offrait pas une vision assez pessimiste de la situation laissée derrière eux.

Le dessin s'est embelli, les à peu près d'antan tendent peu à peu à  s'effacer, la série prend son rythme de croisière même si "Les héritiers sauvages" n'est pas le meilleur épisode de la série. Il se laisse néanmoins lire dans l'attente du suivant.

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