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samedi 6 mars 2021

The song remains the same - Led Zeppelin (1976)


 


 

Mon ressenti est globalement négatif. Je vais sans doute me faire taper sur les doigts, mais tant pis. Ce qui suit ne m’empêchera pas de rester le « ledzeppelinomaniac » que j’ai toujours été.

« The song remains the same » cumule les erreurs et ne se montre pas à la hauteur de ce qu’attendait le public de Led Zeppelin lors de sa sortie en 1976.

C’est un album live mou du manche, un soufflé retombé car trop longtemps retenu sur voie de garage. En 1976, sept de leurs albums studio étaient déjà dans les bacs, il aura fallu 8 ans pour que le Zep daigne montrer, sur vinyle, ce que « le plus grand groupe au monde sur scène » (dixit Page, Plant, Jones et Bonham) était capable en live. Les pendules markéting du groupe, jusqu’alors avant-gardistes (les pochettes d’albums sans mention du nom du combo par exemple), furent sur ce coup en retard d’au moins quatre opus (j’aurais bien vu un live après le 3). Grossière erreur. A moins que le Zep, sur le déclin faute d’inspiration et d’envies, n’est été obligé à la facilité du disque en public. Les faiblesses de l’album suivant « In through the out door » tendraient à le prouver. Mais la mort de Bonham, précipitant le split du groupe ne permettra pas de conforter cette hypothèse.

« The song remains the same » donne à entendre, en 1976, des titres enregistrés au Madison Square Garden en 1973. Tous les morceaux de « Presence » et « Physical Graffiti » (surtout, hélas, eux) s’en trouvent éjectés. Ceux de « Houses of the Holy », alors en promo (presque de l’histoire ancienne), sont mis en valeur (à mon sens imméritée).

« The song remains the same » est une bande son et un film documentaire éponyme montrant le groupe sur scène (et hélas accessoirement, chaque membre du combo, dans une vie hors Led Zep personnelle fantasmée). A jouer sur deux tableaux, l’un audio l’autre video, la poule y perdra ses œufs. A mêler deux objectifs, aucun des deux n’aura franchement été atteint. L’auditeur en maigre pitance sonore,  n’aura que le son mou du bulbe du CD et son énergie refoulée (voir plus bas), les images du DVD qui, à défaut de montrer des musiciens charismatiques, montreront des stars bouffies d’orgueil.

« The song remains the same » n’est pas un écho officiel digne, au minimum, des bootlegs illégaux du groupe vendus alors à la sauvette. Ce que l’on pouvait attendre n’a pas été à la hauteur des espérances. Ce n’est pas du foutage de gueule, mais un service minimum honnête. Certains bootlegs avaient une réputation non usurpée de brûlots live furieux et torrides. « You Tube », 40 ans plus tard, en fait la preuve via certaines URLs du site facilement accessibles ; non seulement leur son est souvent tip top, mais en sus l’énergie embarquée est tellement plus phénoménale ; les plages de « The song… » se montrent alors à comparer bien guimauve et chamallow . La critique pro encensait (ou pas d’ailleurs, le groupe n’étant pas spécialement prisé par la presse écrite, Page et consorts auront de tous temps la dent dure à son encontre) des shows de bêtes féroces. On ne demandait qu’à entendre, on a été déçus. Les chanceux amateurs revenaient de l’étranger, plus de concert français depuis l’embrouille lyonnaise, des étoiles plein les yeux et les oreilles en choux-fleurs (le groupe ne faisant pas dans la finesse décibélique et le passage éclair sur scène avec des shows de plus de trois heures. En outre, si le son de « The song… » est de haute-fidélité (et c’est un minimum syndical) il ne peut gommer les artefacts d’un jeu approximatif à la six cordes (Page le reconnait : « C’est bourré de planteries à la guitare. D’ordinaire on serait tenté de les enlever ».

Alors voilà, je dis du mal de cet album. Mais je prends quand même. Parce que c’est le Zep et que le Zep c’est le Zep, bongu.

Et puis rayon live, par exemple, on peut trouver boules Quiés à ses oreilles avec un des shows embarqués dans le dvd-vidéo sombrement intitulé DVD (c’est un must), celui du Royal Albert Hall en 1970.

Illustration sonore

 


 

4 commentaires:

  1. allez, c'est pas grave va...on peut être fan et déçu de temps en temps..
    c'est comme moi avec le dernier Chattam..je ne me souviens déjà plus du titre :-D

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  2. Règle n°1: on ne dit pas de mal de Led Zeppelin
    Règle n°2: on ne dit pas de mal de Led Zeppelin
    Et enfin:
    Règle n°3: on ne dit pas de mal de Led Zeppelin

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