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samedi 18 janvier 2025

Tendre Violette 04 L’alsacien (Servais + Dewamme)(BD)

 

Les romans (A Suivre). Casterman Ed. (1986)

« L’alsacien » est le 4ème tome (sur 7) de « Tendre Violette », un cycle BD signé Servais (dessins) et Dewamme (scénario). Il est paru en 1986. Je l’ai lu en N&B (version originale) alors que les dernières rééditions lui offrent la couleur. Une pub incluse, ventant la collection Romans (A Suivre) dans laquelle est paru à l’époque « L’alsacien », annonce de « La bande dessinée à grand spectacle ». Y’a de çà. « Tendre Violette » fait son cinéma 75 pages durant. Les dessins délivrent des vignettes qui, en cinémascope ou en plans rapprochés, sont de toute beauté, à l’égal de celles des tomes précédents. La patte graphique de Servais fait à nouveau merveille. Bienvenue en pays graphique d’exception.

L’épisode courre de 1914 à fin 1918, s’insère par la bande dans le contexte historique guerrier de ces années-là. Le conflit, en background prégnant de l’intrique, croise à l’été 14 des uhlans à cheval et des soldats français en pantalons rouge garance bien trop voyants, montre bientôt une armée d’Occupation qui s’impose en force. C’est, en Meuse, l’heure de la débâcle française vers des positions militaires plus sûres. C’est, pour Violette et ceux qui sont restés au village, la dure vie campagnarde par temps de guerre, dominée par l’occupation teutonne qui réquisitionne à tours de bras : les logis, la nourriture, les animaux de trait et de basse-cour, les bras pour la moisson et la cueillette … et quelques fois les traitres qui ne sont pas à une collaboration près au service de l’Occupant.

Le scénariste convoque des personnages secondaires croisés dans les deux premiers tomes (cf « Julien » et « La Cochette ») mais abandonnés dans le troisième, « Malmaison ». Sale temps pour les de Croisette, par exemple, des nobliaux aisés, entrevus à l’ouverture de la saga : le fils, désormais mobilisé sur le front, qui s’était entiché de Violette au point de souhaiter en vain l’épouser contre l’avis familial ; le père au profil discret et bienveillant ; l’oncle aux instincts troubles et opportunistes. L’histoire s’étoffe de personnages forts, dont celui, nouveau au générique mais désormais au premier plan, de Karl Menzenberger, l’alsacien, ex-régisseur d’un domaine des alentours mis en déroute par les De Croisette et qui revient pour se venger d’un poste refusé… Il porte désormais l’uniforme allemand sur les épaules. Tout un village est sous sa coupe. Violette entre en résistance…

… la suite appartient au récit

Le récit est réaliste, n’emprunte que peu au Fantastique comme il le fit précédemment, le genre s'invite en portion congrue. Dommage, peut-être .. ! Violette, toute marginale et solitaire qu’elle fut avant-guerre, s’engage dans la clandestinité, défend sans rancune ces villageois qui jadis ne l’aimaient guère… Va-t-elle faire changer les choses ?

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