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mardi 25 novembre 2025

Chico Magnetic Band – Chico Magnetic Band (1969)

 
    

               Une chronique pas comme les autres. Plus une nouvelle autobiographique qu’autre chose. Une manière de remuer doucement le passé et d’écrire que c’est comme çà que les choses adviennent, sans qu’on le sache.

« Chico Magnetic Band ».

Je suis tombé sur ce vinyle à parution. En 1971. J’étais ado. Il était, à m’attendre, dans les bacs d’une médiathèque d’entreprise. 50 centimes de franc le prêt de 4 vinyles pour trois semaines. Belle aubaine. Tant de choses à découvrir à une époque où le Web n’était même pas un rêve. J’ai dû emprunter la galette de cire des dizaines de fois. Sans me lasser. Sans vraiment comprendre ce que j'avais entre les mains.

L’album fit partie des raisons pour lesquelles j’ai toujours aimé le rock. C’est même lui qui me l’a fait découvrir. Il ne lui aura fallu guère plus de 32 minutes sur 2 faces pour me scotcher, me souffler dans l’oreille « Mec, tu viens d’en prendre pour des décennies à aimer çà ; le rock t’a choppé ; démerde toi avec ce boulet faustien ».

Bien sûr il y eut d’autres groupes à s’y coller ; mais celui-ci est spécial. C’est une curiosité obscure qui n’aurait jamais dû être choisi comme représentatif de ce qui alors était nommé « Pop-Music »… et pourtant c’était bien le cas. Comment, était t’il arrivé là ? Le rock n’était alors qu’un marché de niche où trouver des renseignements n'était pas chose aisée (ça allait changer, et pas qu’un peu) dans le flot variétoche mainstream qui squattait tout, de la prudente TV d’état aux ondes longues des radios …. à l’époque c’étaient, Outre-Atlantique et à la rigueur, les Stones et les Beatles. Même eux n’avaient pas suffi pour m’attraper. Il m’a fallu attendre le Chico Magnetic Band. Si si.. !

Sans le savoir, ce fut aussi mon premier contact avec le rock psychédélique comme le fut, la même année, Chicago Transit Authority avec le brass-rock. Chico Magnetic Band était aller pêcher ses influences du côté d’Hendrix, c’était manifeste, mais çà je ne le comprendrai que plus tard. Même qu’il reprenait « Crosstown traffic » en creux de sillon, c’est dire.

En plus le Chico Magnetic Band était de par chez moi (ou presque). De Lyon, à quelques années des Ganafoul, Factory, Killdozer, Starshooter et autres Electric Callas à venir qui allaient donner à la Capitale des Gaules un éclat rock jalousé par Paris.

Alors, bien sûr, au regard de son existence éphémère et de sa discographie maigrichonne je n’ai jamais vu le groupe sur scène. Parait pourtant que c’était hallucinant, presque fou; une histoire de baignoire derrière le micro, une autre de casque métallique à feux d’artifices. Mais çà c’est une autre histoire.

Quand la médiathèque analogique de ma jeunesse s’est sabordée 25 ans plus tard pour cause de déferlante numérique, ses vieux vinyles se sont vendus une misère, et en trois coups les gros, à qui en voulait encore. Le Chico fut de mes premières prises. Tu parles, je le guettais celui-là. L’était encore bon, c’était celui même qui avait tant tourné sur ma platine, que j’avais rayé par imprudence regrettable, celui qui symbolisait à lui tout seul ma passion. Fallait pas le louper.. !

"Crosstown traffic" en illustration sonore

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