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mardi 1 février 2022

Dune 2021, le film

 

 


 

Dune 2021, première vision, en DVD, premiers ressentis.

« Le dormeur s’éveillera t’il ? » : et bien, je me suis endormi sur le canapé.

    Dune 2021 ne me semble ni pire ni meilleur que le précédent, tombe même dans les mêmes ornières explicatives et une certaine facilité photographique. Une nouvelle fois se fait jour l'amère constat que le roman me semble inadaptable au cinéma, que les deux films laissent s’évaporer ce qui fait le sel du roman : son worldbuilding exhaustif de planet-opera qui explique tout dans le moindre détail (ce que ne peut faire le film).

    J’en suis venu à regretter l’aspect kitch qu’avait imposé Lynch dans les scènes de cour, les Navigateurs de la Guilde crasseux dans leurs bains d’épice (Villeneuve les a ratés jusqu’à en faire presque des Playmobils bien propres sur eux), les Bene Gesserit apprêtées dans leurs beaux habits de séduction, ce Baron Harkonnen répugnant désormais taillé dans l'insignifiance d'un Monsieur Propre, son neveu déjanté devenu si banal de composition … Seules les scènes où apparaissent les Fremen ont le charme brut de pomme du désert (habits dépenaillés flottant au vent). Le Paul de Villeneuve ne vaut pas mieux que celui de Lynch quand ni l’un ni l’autre n’ont le physique de l’emploi (là, c’est subjectif, mais pour ma part çà ne matche toujours pas).

Au regard des effets spéciaux : quoi de mieux, franchement, qu’il y a 40 ans quand le voile du sable soulevé tout le long du film les masque, quand la demi-obscurité de la plupart des scènes d’intérieur en fait l’économie ? Seuls les ornithoptères graciles font oublier le vol lourd et disgracieux de ceux imaginés par Lynch.

Et puis cette bande-son qui bouffe l’espace par son intensité décibélique insoutenable (déjà que musicalement ce n'est pas le top), dilue les dialogues dans un magma souvent incompréhensible.

Et puis ces scènes de combat d’hommes à hommes (Sardaukars/Atreides) qui sortent une nouvelle fois les arts martiaux du placard à balais, revisitent Bruce Lee. Ce n’est pas une nouveauté, d’autres longs métrages les utilisent encore, mais une fois de plus c’est trop …Je vois mal Herbert voir les choses ainsi.

Et puis tout, quoi, çà ne passe pas. 

D'autant que Chani en tongs (Jim, j'ai pensé à toi), j'en ai bien rigolé.

1 commentaire:

  1. La scène du Gom Jabbar est plate, on y baille, littéralement. Elle devrait être présentée sous le signe de la douleur, elle en est dépourvue, on est sous xylocaïne, à deux doigts de la sieste. Paul se ressent d'une petite carie chagrine tout au plus ou plus exactement d'un panaris titilleur. Un Dafalgan et çà passera, peuchère de lui ...! Do do l'enfant do l'enfant dormira bientôt. S'éveillera t'il ?

    Le Gom Jabbar lui-même ressemble à un bâton de mikado (il aurait du être chocolaté), celui de Lynch avait plus de gueule, même s'il ressemblait à un dé à coudre de couturière en bout d'index.

    Les Bene Gesserit en voiles de veuve sicilienne, les visages comme derrière le treillis d'une raquette de tennis, têtes comme des yeux d'abeilles. Pourquoi ne pas garder les faciès nus, la duplicité du BG y perd ?

    La "Voix" comme un doux râle de marshmallow agonisant alors qu'il devrait être bâton de craie crissant sur un tableau noir.

    Je me trompe ou la balisette vire cornemuse ?

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