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samedi 5 novembre 2022

Blues de Vache – Wiz Pipole vol. 1 (1997)

 

Une de pochette. La scène d’un cabaret des années 40 ou 50, sous les feux de chiches spot-lights et l'écran de fumée des cigarettes, dans l’odeur du tabac rodant autour des musiciens et celle de parfums bon marché dans le sillage du public. On y voit une chanteuse jazz, plantureuse, aguichante et … mamelue (Tu m’étonnes ..! Tout était prévisible et comploté dès « Blues de vache » le nom du groupe, posé en haut de l’affiche). Cornes fières, queue en virevoltes, oreilles à la Vache-Qui-Rit, anneaux créoles inclus. Lèvres ourlées de rouge écarlate. La bovine, sensuelle et attirante miss pose, bassin en déhanché, accoudée au bar ou au piano. Le microphone est rétro, cylindre d’acier chromé, grillagé et monté sur pied. On entend presque les conversations, les cliquetis du cristal des coupes contre le verre des bouteilles de champ', les éclats de rire, les quelques applaudissements polis ... On pressent le groupe en background, dans l’ombre, en attente complice ... Le CD lui-même, reprend le thème graphique: cuir bovin en taches noires sur fond blanc. C’est de la Limousine ... !

Le graphisme promet : jazz vocal ou blues à la guitare ? Le premier est probable, le second m'est espéré. Qu’en est t’il ?

Je ne connaissais pas le groupe. Du tout. « Blues de vache », le jeu de mots porte au sourire complice (on est conquis d’avance), attire l’œil dans le bac du disquaire ; le passage en caisse, en achat intuitif, lui doit beaucoup. D’autant qu’en bonus, la pochette est rigolote, l’idée est excellente. Emballé c’est pesé ; le tiroir-caisse cliquette et tinte, s’ouvre et se referme ; l’affaire est conclue.

Reste à découvrir le reste, l’essentiel, cette musique masquée sous le scellé pelliculaire de cellophane. Elle sera peut-être autre que celle imaginée ou espérée. On verra bien. Surprise. Points d’interrogation.

Contre toute attente, je suis tombé sur du brass-rock (jazz, jazz-rock, jazz-funk, fusion, funk, Soul-jazz, rythm n’ Blues  … etc). Ce sous-genre est un combo atypique entre tous les jazz, en melting-pot brassés, le tout pimenté de rock, puissant et affirmé. Quelques morceaux jazz métissés et hybrides, entre intime et grandiloquence, entre Grands Orchestres et petites formations.

Omniprésence des cuivres en office de riffs, en urgence rythmique ou en longs soli croisés (saxophones alto et soprano, trombone, flute, trompettes et bugle). Un tout, à vents puissants, comme savait les proposer Chicago Transit Authority, Blood Sweat and Tears et quelques autres… S’y ajoutent une rythmique en assise rock (electric guitar & bass, batterie), des soli guitare bluesy, wha-wha funk ou en éclats rock éblouissants, des vocaux en français à la Jonasz (« Tour de France »), une basse ronde, heurtée ou ronronnante, une batterie stylée 70's.

Si c’est ici, en chronique, sur « La convergence des parallèles », c’est que j’ai aimé. En rapproché, sans doute, de ce Chicago que j’ai longtemps encensé ; on en sent l’influence, peut-être est-ce un hommage rendu, même si, parfois, tout s’efface au profit d’un jazz plus classique de fond et serein de forme (« Little song », « Duo ») ?

 

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