Accueil

Accueil
Retour à l'Accueil

lundi 7 novembre 2022

Tad Benoit - Nice and Warm (1992)

 

                Tad Benoit, un guitariste de blues-rock, blanc, né en 1967 à Bâton-Rouge (Louisiane). Il semble jouer majoritairement sur Fender Telecaster thinline*. Il en sort un son souvent sec, âpre et acidulé, cassant, claquant et sans rondeurs. A mon sens et à première écoute, cela semblait peu adapté au blues (bien que d'autres guitaristes, surement, grattouillent aussi sur le même bois ..!). Puis la sauce prend, le six-cordiste ne s'en sort pas si mal que çà, finalement. L'atypisme de ton s'efface, le bon goût du bon vieux blues vient en bouche, en creux d'oreilles, fait tressauter les tympans, le pied sur le parquet, claquer des doigts; les paroles des reprises reviennent en mémoire ("J put a spell on you", "Ramblin' on my mind"). On s'y fait, même très bien, on y danse, le Diable à la Croisée des Routes se fait tentateur; çà marche, marche, marche. Tad Benoit tire à l'essentiel, dans les rythmiques d'antan, bourrues et dansantes du blues électrique de Chicago (et d'ailleurs), sur le fil incandescent de soli sur la braise.

        "Nice and Warm", dans les bacs en 1992, est son premier opus studio. Il a étiré sa discographie depuis et jusqu'en 2022, un disque l'an environ; elle se veut le témoin d'un certain succès au fil du temps, même si un vide relatif semble s'initier à compter de 2012 (2 live et basta)(?). Tad Benoit se présente en quatuor classique (guitare, basse, batterie et Hammond B3 + piano) ce qui, sans cuivres, met en avant son toucher et son phrasé le long du manche (et accessoirement ses qualités vocales indéniables). L'homme a 25 ans au moment des faits. Il emprunte ainsi, à ses débuts, le chemin nouvellement tracè d'un revival blues initié à l'orée des 90's, tourné vers le passé, majoritairement électrique et oublieux du creux blues de la décennie précédente. Sur scène il s'inscrit dans le circuit des guitar-heroes, mais s'y montre au minimum syndical des exploits solistes, entre démonstrations soli retenues et traditionalisme rythmique.

        Reste que certains musiciens l'accompagnant murmurent des souvenirs à l'oreille de qui lit leurs noms sur la pochette: Steve Bailey (bass) et surtout Gregg Bissonette (drums) qui, pour le dernier, de ci de là, chez d'autres en sideman émérite avait côtoyé Toto, Satriani, David Lee Roth; on trouve même Dr John en guest-star en CD Bonus Track...

        Que du bon. Que du blues..! 

        Ainsi, d'un achat de presque rien, nait une belle découverte, celle d'un guitariste que je ne connaissais que de nom ... et qui, comme Mike Zito dans le même genre, mérite d'être entendu sur scène. En attendant je vais chercher ses albums. A suivre.

Illustration sonore: "Killing Floor"

    * Fender Telecaster thinline




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés