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mardi 17 octobre 2023

Queen

    

  

      A vrai dire je n’aime pas trop, mais Queen a eu le mérite d’exister, d’incorporer, avec intelligence et bonheur, sa singularité et son "atypisme" dans le grand fatras qu’est le rock. D’autres qu’eux ont cherché le renom via l’image exclusive qu’ils renvoyaient, oubliant la qualité de leur son et de leurs compos; Queen a travaillé les deux avec succès.

     Queen fut (tur-lu-tu-tu..!) un grand truc baroque sophistiqué, un théâtre-rock un tantinet pompier, un rock n’ roll circus grandiloquent, lyrique, boursoufflé et bourré de bizarretés instrumentales (Brian May est un grand explorateur de plans atypiques à la guitare), gonflé toutes voiles dehors d'exubérances vocales et scéniques (Mercury se la faisait diva d’opéra plus qu’à son tour). Le tout se montrait un peu-beaucoup-passionnément m'as-tu-vu-et-entendu (mais l’exagération faisant partie du rock, on s’y était fait et on en redemandait). 

    Ce fut d’abord une curiosité hard-rock (montée de toutes pièces par le showbizz), puis un artéfact rock frisant parfois la variétoche atypique (pas tapé, pas tapé .. !); tout ce qui trainait passait au concassage-type du style proposé par Queen, la machinerie était bien huilée, la méthode parfaitement rodée. Boudé par la rock-critique qui s'y est aiguisée en vain les canines pour mordre, contre vents et marées, le combo devint une machine à hits sophistiqués et mélodiques à la manière d'un Attila vinylique : le sillon, sur son passage, ne se refermait pas, les riffs accrocheurs et les octaves parcourues par le chanteur restaient tatoués sur les tympans. 

    Mais vogue la galère, basta les pros de la plume rock, le client ayant toujours raison, le public répondit présent dès la première heure. Bientôt des albums léchés suivirent, des titres peaufinés, des hits à profusion, un succès planétaire ... mais sans héritiers véritables à la suite du décès de Mercury qui signa la fin d’un règne …  

    Queen fut une parenthèse temporelle à nulle autre pareille dans l’histoire du rock; de temps en temps y revenir ... mais pas trop (à mon gout). 

    L'absence du chanteur ne cicatrisa jamais (même Paul Rodgers, un temps le remplaçant, ne put rien y faire), se montra plaie béante ... comme celle laissée par Morrisson au sein des Doors. Des êtres irremplaçables car uniques passent, trépassent et ne reviennent pas, tant pis pour ce qui traine en queue de comète et ne parvient plus à restituer une magie enfuie qui ne fut, au final, qu'éphémère et volatile.

    PS: Je ne propose pas de titre à l'écoute. Chacun de nous a son favori ... et il y en a tant parmi lesquels choisir. 



 

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