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mercredi 25 septembre 2024

Gilles n°7 Molly Hatchet

             Gilles, c’est un pote de ma vie réelle. Il dessine, il peint, il expose. Et il a une patte que je lui envie.  

            Son créneau graphique : revisiter à sa manière les discographies de groupes rock qui ont fait l’histoire musicale du genre en proposant pour chacun, par lots de 9, certaines illustrations de leurs pochettes d’albums respectives … Elles vous rappelleront, pour la plupart, bien des souvenirs nostalgiques. Sur le fil des 53 tableaux que comporte, à ce jour, la série se déroulent lentement les années passion-rock de mecs de mon âge qui ont plongé avec goinfrerie dans la zikmu-rock & consoeurs.

            Ci-dessous, le 7ème de la série. A suivre pour les autres.

 


Molly Hatchet, c’est, de triste mémoire, une catin sanguinaire du XVIIème. Elle décapitait, fâcheuse habitude, ses clients à la hache. Sombre instinct, post-coïtal, de mante religieuse que le sien. Le ton est donné. Sang, sexe et violence.

Molly Hatchet, c’est aussi une «Guitar Army», issue du rock sudiste. Le groupe propose, classiquement, une overdose six-cordiste, une foire à la guitare ; deux, trois Gibson et Fender pour le prix d’une seule. Des guitares folles, encore des guitares folles et toujours des guitares folles.

Graphiquement, le groupe reprend la thématique de la hache en l’accouplant à l’iconographie guerrière de l’Héroïc Fantasy (Conan le barbare – Salomon Kane) pour illustrer ses trois premiers albums. Frank Frazetta, le ponte du genre, crayons et pinceaux au bout des doigts, entre en scène, crée le personnage récurrent du Death Dealer, un sombre guerrier maousse costaud, bodybuildé, brutal et sanguinaire, monté sur un destrier carapaçonné de cuir et de fer. Boris Vallejo suivra et usera des mêmes armes pour marquer le look graphique très marqué du combo.

Molly Hatchet propose, à l’unisson de ses pochettes, un Southern Rock violent et sauvage, posé sur le versant hard-blues du genre (Blackfoot, Doc Hollyday …), à l’opposé de celui plus serein et teinté de country et de jazz du Charlie Daniels Band ou du Marshall Tucker Band … On est proche du rock gouailleur et jubilatoire de Lynyrd Skynyrd.

Molly Hatchet. Des guitar-heroes volubiles, en duos ou trios, voire plus si affinités. Les six-cordes proposent, bavardes et volubiles, un bouillonnement de notes portées à ébullition ; une cavalcade de quadruple-croches ébouriffées, explosives, trépidantes et dansantes ; des arcs-en-ciel musicaux, flamboyants et ensoleillés ; un foisonnement de soli croisés, en duels à toi à moi ; des rythmiques lourdes et soutenues. Tout cela réhaussé d’une attitude scénique un brin m’as-tu-vu, matamore et fort en gueule.

Molly Hatchet, c’est du grave costaud, une pointure du genre. On adhère, tape du pied et headbangue si affinités. Mais, au-delà de sa férocité instinctive surnagent les qualités indéniables de tous les six-cordistes émérites qui ont traversé sa discographie.

Essayer Molly Hatchet, c’est l’adopter. Mais garder la tête sur les épaules s’impose.

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