Gilles, c’est un pote de ma vie réelle. Il dessine, il peint, il expose. Et il a une patte que je lui envie.
Son créneau graphique : revisiter à sa manière les discographies de groupes rock qui ont fait l’histoire musicale du genre en proposant pour chacun, par lots de 9, certaines illustrations de leurs pochettes d’albums respectives … Elles vous rappelleront, pour la plupart, bien des souvenirs nostalgiques. Sur le fil des 53 tableaux que comporte, à ce jour, la série se déroulent lentement les années passion-rock de mecs de mon âge qui ont plongé avec goinfrerie dans la zikmu-rock & consoeurs.
Ci-dessous, le 11ème de la série. A suivre pour les autres.
Rubber soul (1965). La photo choisie pour illustrer « Rubber Soul » semble légèrement déformée, étirée et distendue. Elle est, ainsi, très réussie. L’effet doit une bonne partie de son charme au hasard. Le cliché, encore non modifié, fut soumis au groupe pour acceptation ou refus, via une projection diapo sur un carton blanc de la taille d’un 33 tours. Le carton, malencontreusement mal présenté et incliné, déforma la photo. Le résultat inattendu plut au groupe qui le valida tel que. A noter que l’alignement des quatre visages en diagonale ascendante ajoute à son charme. Pas de nom de groupe, juste le titre de l’album en lettrages psyché. Une belle réussite.
A Collection Of Beatles Oldies … But Goldies (1966) Une compilation, bien attrayante, retraçant la carrière des Beatles de leurs débuts jusqu’au 7ème album. Ce fut une idée marketing qui soulagea l’inhabituelle longue attente (1 an) sans LP nouveau entre «Rubber Soul» et «Revolver». On y trouve une belle pochette, attachante et gaie, toute en couleurs, dans le style Carnaby Street (une rue commerçante de Soho, épicentre du Swinging London) ; elle est signée David Christian. A noter que le suffixe « …but goldies » ne figure que sur le verso de pochette et complète à merveille le titre de l’album. Belle idée en 2 temps.
Revolver (1966). Quatre visages, ceux des Beatles, dessinés au trait en portraits noir et blanc. Ils sont jetés aux quatre coins d’une pochette dans une distribution géographique sensiblement différente de celle que l’on trouvera, presque similaire d’intention, sur «Let it be». Dans les interstices entre les visages, des coulées de photos-montages et de dessins minuscules. On dirait des crayonnés d’excellence jetés au hasard sur un cahier d’essais graphiques si le tout n’était pas si sophistiqué et judicieusement réparti sur la surface disponible. Un chef d’œuvre récompensé en 1966 d’un Grammy Award. Une des plus belles pochettes que le rock ait enfantées.
Yellow Submarine (1969) : BOF du film d’animation éponyme. Face A, 6 morceaux des Beatles dont quatre inédits. Face B : des instrumentaux sans rapport avec le groupe mais utilisés dans le montage du long métrage. La pochette : une illustration charmante pleinement psyché, des silhouettes longilignes un brin caricaturales et un rien foutraque, des couleurs flashy à l’avenant, des lettrages tout en rondeurs et courbes. En sous-titre : « Nothing is real », sous-titre du film et paroles extraites de « Strawberry Fields Forever ». Album anecdotique ou pas ? Tout dépend du degré d’addiction.
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967). Entre autres personnalités, on note au générique : Aleister Crowley, Mae West, Karlheinz Stockhausen, W. C. Fields, Edgar Allan Poe, Fred Astaire, Bob Dylan, Aldous Huxley, Tony Curtis, Marilyn Monroe, William S. Burroughs, Stan Laurel, Richard Lindner, Oliver Hardy, Karl Marx, H.G. Wells, Marlon Brando, Oscar Wilde, Tyrone Power, David Livingstone, Johnny Weissmuller, George Bernard Shaw, Lewis Carroll, Albert Einstein, Bette Davis, Marlene Dietrich, Shirley Temple … et les quatre Beatles. A noter, en 1968, une parodie en une de l’album « We’re Only In It For The Money » (Nous faisons juste ça pour l’argent) de Frank Zappa.
Hey Juge (1970) : compilation. Singles et B-sides. Les photos-pochettes proviennent de la dernière séance du collectif. Sortez les mouchoirs, même si, la même année, « Let it be » ne soldera les comptes qu’à ce moment-là ; et ce une fois pour toutes.
The Beatles’ First. For Beatles’maniacs only ? L’histoire est complexe. Résumons.. ! En 61 et 62, les Beatles accompagnent Tony Sheridan à Hambourg. L’enregistrement de quelques titres passe à la postérité vinylique grâce à la présence des Beatles. La version pochette ici présentée est, au mieux, une réédition de 1969. La présence de l’Union Jack est une récurrence graphique assez fréquente chez les groupes britanniques de ces années-là.
Toujours aussi génial. J’écoute beaucoup les Beatles c’est beau et nostalgique à la fois.
RépondreSupprimerJ'apprécie beaucoup ce que fait Gilles. Il y a de la patience, de la méticulosité et de la passion pour le rock.
SupprimerJ'avoue: je suis plus Stones que Beatles. Mais, pour le présent article, je les ai un peu réécoutés de ci de là. J'ai pris plaisir à "Rubber Soul" et à ses bluettes bien ficelées.
Merci, pour ces encouragements qui me touche. Je me considère plus comme un collectionneur de maquettes ( voiture ou avions ...ect), Moi ces les pochettes de disque vinyle et surtout ces magnifiques graphismes que l'on découvraient chez les disquaires.
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